tions dans ce champ, arrive à nous fournir des indications très précieuses quant à l'activité idéologique de la littérature, mais n'offre pas non plus l'ombre d'une certitude scientifique.
Des notions telles que plausibilité, pertinence, clarté, précision, systématisation, qui se substituent dans la discussion méthodologique à la notion de vérification défaillante dans notre discipline, ne produisent pas de meilleurs résultats; même si nous admettons que nous arrivions à nous conformer aux prescriptions de ces notions, nous tomberons sans plus dans des évidence triviales et illusoires. La seule activité épistémologique qui nous reste c'est de remettre constamment en cause les théories littéraires, théories qui se fondent uniquement sur des conventions, et qui n'ont, pour cette raison même, aucune valeur empirique.
Le pluralisme des théories, la polémique, l'interprétation, forment la base de toute recherche et sont les seuls critères de notre paradigme. La lecture idéologique d'un texte que je propose, doit tenir compte de ces limites de notre discipline. Elle ne peut par conséquent offir aucun modèle spécifique pour l'analyse d'un texte. Elle tâchera de placer les théories littéraires et les textes littéraires dans un cadre idéologique qui reste constamment à définir. Aussi j'ai choisi sciemment la théorie d'Althusser comme base de mes recherches étant donné que c'est une théorie abstraite, schématique, qui offre toutes les possibilités d'y apporter des modifications tout en gardant les notions de base: le procès d'identification idéologique (connaissance, reconnaissance, méconnaissance), les ISA que j'emploie sous le nom d'institutions, la position de l'idéologie dominante comme système d'intégration, la lutte des classes. Les objections contre cette théorie présentées par un nombre de sociologues anglais (Abercrombie, Hill, Turner) me semblent peu convaincantes. Par contre, les travaux d'un groupe français de l'université d'Amiens sous la direction de Jacques Chevalier, portant sur l'idéologie de l'intérêt général, ouvrent des perspectives intéressantes quant à l'emploi de l'idéologie dominante dans les temps modernes. Ce ‘bricolage’ idéologique je l'applique à la théorie de Zima et aux deux romans