Opuscules de jeunesse. Deel 2
(1848)–Johannes Kneppelhout– Auteursrechtvrij
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Oh! si je meurs sur la terre étrangère,
S'il faut qu'ici dorment mes osseinents,
Creusez mon lit sur ce cap solitaire
D'où l'oeil ému franchit les océans!
Et si quelque âme, à l'exil condamnée,
Vient y gémir, en proie à ses douleurs,
Oh! montrez-lui ma tombe abandonnée,
Et contez-lui l'histoire de mes pleurs.
Lors dites-lui: ‘souvent au crépuscule,
Quand apparaît l'ombre d'anciens pensers,
Pleurant, hélas! des projets insensés,
II s'échappait de sa morne cellule.
Puis, saluant l'occident enflammé,
Le sein chargé de tristesse inquiète,
II pensait voir son pays bien-aimé,
Son vieux clocher et son humble retraite.
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Sans cesse, ainsi qu'un ver ronge le coeur,
Le poursuivaient de riantes chimères;
Or maintenant, couché sur la hauteur,
Phare propice, il avertit ses frères.’
Du noir exil, oh! brisez le lien!
Infortunés, écoutez la nature!
En vous, bannis, c'est elle qui murmure,
Fuyez, fuyez un sort pareil au mien!
(Traduit de l'anglais de j.m.: the chosen grave.)
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