Opuscules de jeunesse. Deel 2
(1848)–Johannes Kneppelhout– Auteursrechtvrij
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Ah! du bonheur ployons la tente!
L'étoile disparut des cieux,
L'avenir trompa ton attente,
D'un voile se couvrent tes yeux!
Ce ne fut qu'un trompeur mirage,
Cette riante et douce plage
De la sainte maternité:
Tel autrefois le vieux Moïse
Entrevit la terre promise
Avant le jour d'éternité.
Caressant une fleur nouvelle,
Ton nouveau-né sur tes genoux,
Trois fois heureuse et trois fois belle,
Pour nous quel spectacle plus doux!..
Nos vérités ne sont que fables,
Mais dans les maux irréparables
Celui-ci ne comptera pas;
Bientôt, bienlôt le ciel console,
Vers toi se tourne ma boussole:
Ton cher enfant me tend les bras.
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Au jour propice de ta fête.
Madame, pardonne à ces vers,
Peu propres à venir en tête
D'un essaim de plaisirs divers;
Mais bien souvent le plus doux charme
Consiste à donner une larme
A l'espoir pour nous disparu,
A ceux que la tombe recueille,
Aux amitiés que l'âge effeuille,
Au rêve auquel nous avons cru.
Le front ému, bénis la vie
Qui fermente en ton jeune coeur,
Regarde ta route aplanie
Et rends gràces au Créateur!.
En tes jardins jamais de brume!
Le soleil de l'amour s'allume
De rayons tendres el joyeux!
Celui vers qui mon coeur s'élance
Est mon fidèle ami d'enfance:
Quel noeud pourrait nous unir mieux?
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