21 Maj. Eén attestatie doen schrijven van de Schoolmeester van SchevelinghGa naar voetnoot3)
1-5-0
17 Iul. aen P. de Weerdt Deurwaerder voor 2 Exploicten volgens sijn reekeningGa naar voetnoot4)
14-9-05)
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voetnoot1)
- Cet Appendice est emprunté, comme le précédent, à la p. 22 du Manuscrit A.
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voetnoot2)
- Voir la note 2 de la p. 78, et la note suivante.
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voetnoot3)
- Il s'agit d'Adriaen Lourens ou Louriszoon, maître d'école à Schéveningue et sacristain de l'église de ce village. L'attestation en question est sans doute - vu les dates - celle qui a été conservée dans les archives notariales de la Haye (Gemeentearchief). Voici ce qui nous reste du contenu de ce document (No. 377, fol. 128) fortement détérioré par l'eau, de sorte que, vers la fin du recto, l'écriture est même entièrement effacée. Les mots ‘attestatie gegrosseert’ veulent dire que l'attestation a été copiée.
attestatie gegrosseert
Op huyden den XXsten Mey 1658 [compareerde voor mij Hermanus] de Coninck [openbaer notaris bij den Hove] van Hollandt geadmitteert ..... ende de getuyge naer genoempt [Adriaen] Lourens Schoolmeester ende Voorleser tot Scheveningen dewelcke verclaerde ter requisitie van [den Ed.] heere Christiaen Huygens waer ende waerachtigh te sijn. Dat den XVden dach der maent april deses jaers 1658 tot Scheveningen gecomen is eene Simon Douw horologiemaecker tot Rotterdam ten huyse van deposant ende vermits desselfs absentie aen sijne huijsvrouwe versocht hij eens op de thoorn mochte gaen omme het uijrwerck te besien, heeft des deposants huijsvrouw op desselfs versoeck het binnenwerck [doen] besien versoeckende ingelijcx het ander werck mede te moghen besien gaff sij hem tot antwoordt sulcx niet te mogen doen [.Den] voors. Douw dachs daeraen weder tot Sch[eveningen] bij den deposant comende versocht als vooren...... werck te mogen besien presenteerende aen huijsvrouw van den deposant te sullen [g]even een silvere ducaton gelijck hij deselve tot dien eijnde op de thoonbanck leijde. Waerop........ antwoorde sulcx sonder schrijven [van den] heere requestrant ofte Salomon [Coster niet te] mogen doen. En des deposants...... op de thoorn gaende om......... is de voorn. Douw h......... also mede boven......... geen ander tot......... hij dep[osant]........ 't selve des noot ende daertoe versocht sijnde met eede te bevestigen. Aldus gedaen ende gepasseert in 's Gravenhage ter presentie van Severijn Roel en Pieter van Doorne.
Adriaen Louriszoon
Severijn Roel
Pieter van Dooren
Ten oirconde
de Coninck nots. publ.
On peut conclure avec vraisemblance de ce document (déjà imprimé en partie e.a. dans la ‘Geschiedenis van Scheveningen, door J.C. Vermaas, uitg. v.d. vereeniging die Haghe, Mouton & Co, 1926’) que Douw a vu en avril 1658 non seulement l'intérieur de l'ouvrage, mais aussi la manière dont le pendule avait été adapté à l'horloge. Le but dans lequel Huygens a fait dresser ce document était évidemment de faire constater officiellement que Douw avait vu l'ouvrage de Coster (p. 32), de sorte que, si peut-être Douw avait en vue quelque plagiat, il pourrait être démontré que dans sa construction il s'était inspiré de celle de Huygens. Quant à Simon Douw, sur lequel on peut comparer la note 1 de la p. 235 du T. II et les notes 11 de la p. 33 et 3 de la p. 47 qui précède, nous pouvons encore donner sur lui les renseignements biophiques suivants, empruntés en partie à l'article de J.J. Moerman et de E. Wiersum dans le ‘Rotterdamsch Jaarboekje’ de 1930 (Brusse's Uitg. mij., Rotterdam); ces renseignements font voir que l'auteur de la note nommée du T. II nous donne à tort l'impression qu'après 1657 Douw n'a plus travaillé pour la ville de Rotterdam. On n'a rien pu trouver dans les archives qui indiquât qu'en 1657 ‘les horloges de la ville étaient en mauvais état’; il est vrai que F.A. Hoefer écrit à la p. 48 de son ouvrage de 1887, nommé dans la note 12 de la p. 33 qui précède: ‘In het Archief vonden wij een uitvoerig stuk over de slechte wijze, waarop Dou de uurwerken hersteld en onderhouden heeft’, mais cette pièce est aujourd'hui introuvable. Douw reçut en octobre 1651 f 250 de la part de la ville ‘voor de voorgaende twee jaren onderhouts ende
repareren van de horologien deser stadt’ (Recueil van Contracten en Conventiën tusschen de stad en anderen 1644-1706, f. 11); il fut nommé en même temps horloger de la ville pour 6 ans avec un salaire annuel de f 150. En novembre 1651 il fut chargé par ‘burgemeesteren en fabriekmeesteren’ de placer une nouvelle horloge dans l'église presbytérienne ou anglaise pour f 395; en 1662 ou 1663 il installa dans la cathédrale et dans l'hôtel de ville les carillons fabriqués en 1660 par Fr. Hemony (voir sur lui la p. 193 du T. IV); en 1661, 1662 et 1663 il ne reçut de la ville pas moins de f 5100. En 1658 Douw livra une horloge à la Geertekerk d'Utrecht (p. 33, note 5) et en 1662 une autre à la cathédrale de Dordrecht. Il mourut le 9 septembre 1663.
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voetnoot4)
- Les exploits dressés par P. de Weert, huissier bien connu en ce temps à la Haye, se rapportaient sans doute à l'action de Coster ou plutôt de Huygens lui-même contre Douw, sur laquelle on peut consulter la Pièce No. 530 à la p. 244 du T. II, ainsi que la lettre de Huygens d'octobre 1658 à son cousin W. Pieck (T. II, p. 247); on trouve une traduction francaise de cette lettre, ainsi que du jugement prononcé par la Cour de Hollande le 9 décembre 1658 - voir l'avantdernier alinéa de la présente note - dans l'article: ‘Galilée ou Huygens?’ de H. Bosmans dans la ‘Revue des Questions Scientifiques’ d'octobre 1912.
Quant à la construction de l'horloge de Douw, on trouve quelques renseignements sur ce sujet dans le rapport officiel de la confrontation des savants et des horlogers (mentionnée à la p. 236 du T. II) qui eut lieu sur l'initiative de Huygens le 9 octobre 1658, mais dont le succès ne répondit pas à son attente, devant les ‘Heeren ende Mrs. Hugo Blocq ende Pieter Ockertsz., Raden Ordinaris in de Ed. Hoven van Hollandt, Zeelant, ende Westvrieslandt’, ainsi que dans l'acte dressé le même jour devant le notaire Valette à la Haye (not. archief, No. 438, f. 263-265), dans lequel les horlogers Benjamin Lisle et Johannes van der Thoorn de Rotterdam, qui venaient d'assister à la réunion nommée, témoignent en faveur de leur collègue (qu'ils appellent encore en 1658 ‘stadtshorologiemaecker tot Rotterdam’). Les deux documents ont été publiés dans la revue ‘Album der Natuur’, Haarlem, Tjeenk Willink, 1884, p. 25 et suiv. par A.J. Servaas van Rooyen. Dans le deuxième document les horlogers déclarent que ‘de inventie van de voors. Huygens...... alleen en simpelijck in het pendulo is bestaende bij Galileo gepractiseert, soo hy Huygens op de comparitie bekent heeft...... in de horologien geappliceert, ende loshangende door een mick [fourchette; S. van Rooyen écrit à tort “rinck”] in sijn circumferentie perpendiculariter bewogen wert, daer ter contrarie het instrument van de voors. Douws wercken volgens sijn inventie vast in sijn centrum sijnde, van onder ende van boven van beijde sijn extremiteijten, ofte uijtterste puncten, door het centrum circulariter op de spil niet geslingert maer gedraeijt en alsoo bewogen wert’. Ils ajoutent que Huygens et Coster ont prétendu à tort ‘dat de bol die de bovenste beweging in des voors. Douws nieuw gepractiseerde
instrument maeckt maer een onnodich bijvoechsel soude sijn’. Nous voyons donc que le pendule de Douw (nous pouvons employer ce mot quoique les horlogers de Rotterdam disent, non sans raison, que l'instrument, n'étant pas librement suspendu, n'est pas un ‘pendulum’) avait deux poids, l'un en-dessous, l'autre au-dessus du point de suspension; la suspension n'étant pas libre, il n'y avait pas de fourchette. Le premier document confirme cette description (notons que la fourchette y est appelée ‘jucke of micke’); nous y voyons en outre que le poids supérieur du pendule de Douw pouvait être réglé par une vis (on sait que Huygens avait introduit dans ce but une vis dans son horloge de 1657; voir la note 3 de la p. 14) et que Douw s'engagea à payer mille florins à van Schooten s'il se montrait capable de calculer combien la marche serait altérée par un déplacement de ce poids supérieur (‘hetselve instrument het horologie tot onze verwonderinge in soo egalen gang sonder veranderinge gecontinueert wort, dat geen mathematicus daer van de proportie sal connen uytrekenen, als door een indivisible beweginge van de Cnoop op 't bovenste van 't instrument geschroeft de gangh van 't horologie grotelijcx verhaest ofte vertraecht en in perfectie gebracht wert, mitsgaders oock de Heere Professor van Schoten als onpartijdig mathematicus bij de wederpartie genomineert ende op de comparitie present - hoewel Mr. Douw tot recompense duysent guldens belooffde - die uytrekeninge niet begeerde aen te nemen’). On peut consulter sur le rôle de van Schooten dans cette affaire les p. 235, 236, 246 et 249-251 du T. II. La discussion a dû être vive, puisque Huygens (p. 251) se sert de l'expression ‘die rasende Comparitie’. Lorsque Douw lança son défi, Huygens, malgré son mépris pour l'impertinence de
son adversaire, a dû se dire qu'en effet en ce moment il n'était pas en état, lui non plus, de faire un calcul de ce genre, pas même pour un pendule linéaire a deux poids librement suspendu. Comparez à la p. 39 la fin de notre Avertissement; voir aussi sur le réglage des horloges la note 2 de la p. 28.
Les horlogers Lisle et van der Thoorn déclarent en outre que l'instrument de Douw, absolument différent de celui de Huygens, leur paraît préférable au pendule des horloges fabriquées par Coster. Le temps n'a pas décidé en leur faveur, puisqu' on ne trouve plus nulle part en ce siècle, ni dans les grandes ni dans les petites horloges, le pendule à deux poids de Douw. Nous ne savons pas (quoique la chose paraisse possible) si ce ‘pendule’ a été introduit par Douw ou d'autres horlogers dans les horloges publiques construites en 1658 ou dans les années suivantes (voir la fin de la note précédente). D'après la p. 16 du Vol. IV un des élèves de Douw introduisit un pendule avant le 25 janvier 1662 dans l'horloge publique de Breda; J. van Vliet y dit que l'horloge est arrangée suivant la méthode de Huygens ‘parva tamen in superiore oscilli parte differentia’.
Il est évident que si Douw avait inventé son pendule (qui d'ailleurs n'était pas un vrai ‘pendulum’, mais plutôt un balancier vertical) avant Huygens, lui ou les collègues qui plaident si fortement pour lui l'auraient dit. Nous ne pouvons donc pas souscrire à la conclusion de l'article du ‘Rotterdamsch Jaarboekje’ mentionné dans la note précédente: ‘Het is geenszins onmogelijk dat Douw met of zelfs vóór Huygens het slingeruurwerk heeft uitgevonden’. Douw peut être appelé un plagiaire, nous semble-t-il, quoiqu'il soit impossible de dire quand une bonne construction (supposé que celle de Douw était bonne ou passable) diffère suffisamment d'une autre pour être appelée une invention nouvelle et que l'horloger de Rotterdam ne paraisse nullement mériter l'épithète ‘malè feriatus’ que Huygens applique aux plagiaires en général (p. 53).
Il n'y a pas lieu de s'étonner des sentiments de solidarité des collègues rotterdamois, à qui d'ailleurs les horlogers Johannes et Adrianus Roussel de la Haye viennent s'associer, ni du fait que Coster, horloger lui aussi, a fini par s'accorder avec Douw en décembre 1658 (voir la p. 290 du T. II, déjà citée dans la note 4 de la p. 78). Il n'est pas impossible que la construction du pendule de l'horloge de Breda, dont nous venons de parler, soit le résultat d'un compromis.
Malheureusement Huygens ne donne pas de détails sur les horloges à pendule dont il écrit le 26 novembre 1660 à son frère Constantijn (T. III, p. 193) qu'‘on commence a en mettre aux clochers de quelques paroisses’ françaises. Le peu qu' il en dit porte à croire qu'il s'agit ici d'horloges nouvellement construites, non pas d'horloges anciennes raccommodées, comme celles de Schéveningue, d'Utrecht et de Breda.
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