In de hom van Cabiljiauw seght hij gesien te hebben dat die bestaet uyt kleyne globuli omtrent 8 mael kleijnder als die van 't bloet, leggende in een waterachtige materie. Hij conjectureert dat in ieder van dese globuli het beginsel van alle de vaten van de visch soude sijn, en in coitu ieder van dese aenkleven aen ieder ey van de kuyt.
Hij en is niet van de opinie van de GraefGa naar voetnoot1) aengaende de passage der vrouwen eyeren uyt de testes in matricem per tubam FallopianamGa naar voetnoot2), noch en denckt niet dat men dese eyeren soo veel deel behoort te geven in de generatie. |
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voetnoot1)
- Cet Appendice, que nous empruntons à une feuille insérée à la p. 123 du Manuscrit E, contient le résumé, fait par Huygens, d'une lettre de Leeuwenhoek au secrétaire de la Société Royale de Londres. Consultez pour plus de détails la note 2 de la p. 702.
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voetnoot2)
- Traduction: ‘Il dit avoir encore vu plusieurs fois dans le sperme des chiens un fort grand nombre d'animalcules à très peu près de la même grandeur que dans le sperme de l'homme.
Quant au sperme provenant d'animaux tels que les chevaux et les taureaux, il dit ne pas bien savoir comment s'y prendre pour l'observer; il craint qu'il ne se change en une substance aqueuse avant de l'avoir apporté à son domicile. Autrement il dit ne pas douter qu'il n'y trouverait d'innombrables vaisseaux aussi bien que dans le sperme de l'homme.
Il est d'avis que la femelle ne contribue pas autre chose que de la nourriture au développement du sperme en un embryon et que tout le contenu d'un oeuf de poule, excepté ce qui est dû au coq, sert uniquement à cette fin;
que lorsque le sperme est exposé à l'air les vaisseaux qui s'y trouvent se changent en fondant en une substance aqueuse comme cela est exposé dans sa lettre du 3 décembre 77Ga naar voetnoot8).
Il dit et semble avoir observé que la nature n'a pas seulement construit dans le sperme les artères, les veines, les nerfs mais même les parties, ou du moins les éléments, du coeur, du poumon et jusqu'aux organes génitaux. Aucun anatome, dit-il, n'a de ses yeux vu plus distinctement ces vaisseaux dans des chats et des lapins que lui-même ces autres avec ses microscopesGa naar voetnoot9).
Dans le sperme perdu par la femelle du lapin après l'accouplement il dit avoir encore vu un grand nombre d'animalcules vivants mais beaucoup moins cependant que dans les cas dont il a parlé plus haut.
En observant la laitance de la morue il dit avoir vu qu'elle consiste en petits globules environ huit fois plus petits que ceux du sang et entourés d'une matière aqueuse. Il conjecture que chacun de ces globules contient les éléments de tous les vaisseaux du poisson, et que pendant l'accouplement chacun d'eux s'attache à un oeuf du frai.
Il ne partage pas l'opinion de de Graef touchant le passage des oeufs féminins des testicules dans la matrice par le tube Fallopieu et il ne pense pas qu'on doive attribuer à ces oeufs un rôle si important dans la génération.’
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voetnoot9)
- A propos de l'alinéa qui précède Huygens a annoté en marge ‘dit schijnt buyten de beesjes te sijn’ et ensuite ‘dit was abuys’. Traduction: ‘Cela semble être en dehors des animalcules’ et ‘c'était une erreur’. La première de ces deux phrases paraît indiquer que Huygens, trouvant sans doute trop incroyable que toutes ces choses seraient visibles dans les spermatozoïdes eux-mêmes, supposait d'abord que Leeuwenhoek voulait les avoir vu dans le fluide qui les entourait. Plus tard (l'encre de la seconde phrase est d'une couleur légèrement différente) il reconnut, peut être sur l'aveu de Leeuwenhoek lui-même, qu'il s'agissait simplement d'une observation dans laquelle l'imagination avait joué un rôle préponderant.
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voetnoot1)
- Voici la traduction de la suscription: ‘Figures copiées de la lettre du 18 mars 1678 de Leeuwenhoek à Nehemias Grevius secrétaire de la Société Royale.’ Voir sur Leeuwenhoek la note 16, p. 315 du T. VII et sur Nehemiah Grew la note 5, p. 473 du même Tome VII. Ajoutons qu'on peut comparer ces figures avec celles qu'on trouve dans une lettre du 30 mars 1685 (p. 56 de l'ouvrage cité vers la fin de la note 3 de la p. 524), reproduite dans les Phil. Trans. d'août 1685, No. 174, p. 1120.
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voetnoot2)
- On lit encore en marge, toujours de la main de Huygens: ‘Hoocke is d'andere secretaris. Williamson in mil. Brounckers plaets is president’ [Hoocke est l'autre secretaire; Williamson remplace mil. Brouncker comme président]. Voir la p. 66 du T. VIII et consultez sur Robert Hooke la note 1, p. 221 du T. IV, sur Joseph Williamson la note 14 de la p. 213 du T. II et sur William Brouncker la note 2 de la p. 476 du T. I.
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voetnoot3)
- Traduction: ‘morceau d'un cheveu mince d'une fouine’.
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voetnoot4)
- Les trois premières figures représentent donc des spermatozoïdes morts de l'homme et la quatrième un spermatozoïde vivant de la même espèce.
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voetnoot5)
- Traduction: ‘Ceux-ci morts dans le sperme du petit chien’.
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voetnoot6)
- Traduction: ‘Du sperme d'un petit chien, se montre vivant’.
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voetnoot7)
- Traduction: ‘dix cent mille de ces objets ne constitueraient pas un gros grain de sable.’
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voetnoot9)
- A propos de l'alinéa qui précède Huygens a annoté en marge ‘dit schijnt buyten de beesjes te sijn’ et ensuite ‘dit was abuys’. Traduction: ‘Cela semble être en dehors des animalcules’ et ‘c'était une erreur’. La première de ces deux phrases paraît indiquer que Huygens, trouvant sans doute trop incroyable que toutes ces choses seraient visibles dans les spermatozoïdes eux-mêmes, supposait d'abord que Leeuwenhoek voulait les avoir vu dans le fluide qui les entourait. Plus tard (l'encre de la seconde phrase est d'une couleur légèrement différente) il reconnut, peut être sur l'aveu de Leeuwenhoek lui-même, qu'il s'agissait simplement d'une observation dans laquelle l'imagination avait joué un rôle préponderant.
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voetnoot1)
- Reinier de Graaf naquit à Schoonhoven le 30 juillet 1641. Il étudia la médecine à Leiden et à Angers; ensuite il visita Paris. En 1666 il retourna en Hollande, où il s'établit à Delft comme médecin et se maria en 1672. Il mourut en 1673. Ses ‘Opera omnia’ parurent à Leiden en 1678.
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voetnoot2)
- De Graaf publia cette découverte pour la première fois dans la seconde édition de son ouvrage ‘De succo pancreatico, Lugduni Batavorum, Ex Officina Hackiana, 1671’ sous la forme d'une lettre intitulée: ‘Regneri de Graaf, Med. Delphensis Epistola, ad Virum Clarissimum D. Lucam Schacht, Medicinae in Acad. Lugduno-Batava Professorem de Partibus genitalibus mulierum’, dont un extrait parut dans les ‘Phil. Trans.’ du 22 janvier 1672, p. 3066-3067. Ensuite il exposa sa découverte avec plus de détails dans l'ouvrage: ‘De Mulierum organis generationi inservientibus tractatus novus; demonstrans tam Homines & Animalia caetera omnia, haud minus quam Ovipara ab Ovo originem ducere. Ad Cosmum III. Magnum Etruriae Ducem. Lugduni Batav. Ex Officinâ Hackiana, 1672.’
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