Oeuvres complètes. Tome IX. Correspondance 1685-1690
(1901)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekendNo 2442.
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qu'on n'aura point de peine de trouver de bons morceaux de miroirs de Venise qui pourront servir à cela. Il y a quelques jours que j'allay me promener encore jusques au moulin ou l'on bat le cuivre (on dit qu'en Francois on les appelle martinets) et voyant de quelle maniere l'on y travaille je jugeay que l'on pourroit faire faire la des formes de cuivre fort bonnes et aussi grandes que l'on voudroit. Ils fondent le cuivre dans des choses comme des poiles rondes, et de l'epaisseur que l'on veut. Puis ils le battent avec leurs marteaux et l'etendent tout autant qu'on leur ordonne, et cette batterie, qu'ils reiterent à plusjeurs fois fait qu'il n'y a point de trous ny de crevasses dans la placque, qui seroit un grand point. Ils aplatissent ces ronds assez passablement mais tout ce qui manqueroit a la supersicie se pourroit corriger avec de grandes limes, et puis en les mettant sur la meule au Wagenstraet. Ils sont faits de cuivre rouge, mais je croy qu'a cela il n'y auroit point de mal. Ils me demandent 14 sols de la livre, et peut etre le donneroyent à quelque chose de moins. Je croy que j'ay payé nos gens de la Haye bien au delà. J'ay eu soin de parler en faveur de SGravesande et S.A. l'a fait Eschevin a mon intercession pour cette annee. Nous avons vû icy deux pieces sous le nom de deux lettres d'un Bourgeois de Cologne a son amy.
Voor Broer Huijgens. |
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