Oeuvres complètes. Tome IX. Correspondance 1685-1690
(1901)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekendNo 2380.
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de ses nouuellesGa naar voetnoot2), j'ay trouué bon qu'il estendist sa patience jusqu'à tant que le respect sembleroit le requerir. A quoij me semblant qu'hormais nous avons abondamment satisfaict sans qu'on aijt voulu nous tesmoigner par le moindre mot, qu'on se souvient seulement de nous, je n'aij pû me retenir plus longtemps de vous supplier, comme je faij tres-humblement par ceste, de nous vouloir obliger de ceste derniere grace, que par vostre entremise il soit signifié de par le Roij à mondit Fils quelle est en son esgard la finale jntention de sa Maj.té pour selon icelle se regler en ses affaires, avec toute la submission et le respect qu'il doibt. Si on est resolu de se defaire de luij, il me semble, Monsieur, que la moindre gratification qu'il puisse pretendre, est ce que les Italiens nomment un bon servito, par où il puisse paroistre au monde qu'on sort du service d'un grand Roij, d'aussi bonne maniere qu'on y a esté appellé. Je n'aij garde de vous prescrire ce qu'il convient dire en telle occurrence, tant vieux que je suis, je me le tiens trop peu, pour vous apprendre vostre monde. Ce n'est donc qu'aux anciennes bontez que vous avez tant tesmoigné d'avoir pour moij et les miens, que je me rapporte en vous renouuellant tousjours la promesse d'aller cesser de vous fatiguer de mes lettres, si ce n'est où elles puissent servir à vous faire connoistre avec combien de sincerité et de constance je continue d'estre &c. |
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