Oeuvres complètes. Tome VIII. Correspondance 1676-1684
(1899)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekendNo 2127.
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auons nous jamais eu aucune qu'à qui aijmeroit mieux son ami? c'est la en effet une noise mais dont je ne souffriray que de ma vie personne se mesle de nous tirer, et vous me permettrez bien de vous croire dans la mesme intention. Pour le publiq, comme j'ay assez vescu, pour auoir appris à ne m'ingerer en chose où mon debuoir ne m'appelle point, j'ay veu faire et laissé faire, et me suis possedé en silence et patience; croijant qu'une fois la fin arriueroit. C'est ce que m'a appris un de vos plus sages Papes à mon avis et qui a vescu de nostre temps. Il voyoit deux hommes se gourmer deuant sa fenestre; et sur ce qu'on demanda s'il ne vouloit pas les enuoyer separer, Point, point, dit il, laissez les faire, quand ils seront las, ils se separeront eux mesmes. Dans la version heretique de nos Pseaumes il y a une conclusion importante de cest article, que je veux vous alleguer: Mais quoij, ie veux escoutter que dira
Le Seigneur Dieu: car à ceux-la qui sont
Doux et benins, de Paix il parlera
Et eux aussi plus sages deuiendront.
C'est ce que je souhaitte de grand coeur à tout ce monde acharné et voudrois le pouuoir faire sans regarder en arriere, auec ce terrible regret qui me trauaille de tant de sang Chrestien espandu au gré de ceux qui en voudroijent veoir le nom esteint à jamais. Il faut qu'à force je m'empesche d'entrer en ceste matiere mais dans peu je vous enuoyeray un Ambassadeur qui aura l'honneur de vous en dire d'auantage s'il ne vous ennuije d'en plus ouïr parler comme à moij. C'est mon ArchimedeGa naar voetnoot2), qui va rapporter en france une sante que pour sa complexion tousiours foiblette l'air natal a assez bien restablie. des à cet 'heur, monsieur, je commence à vous le recommander, comme le fort cher et peut estre, assez digne enfant de
Vostre treshumble et tres-obeissant serviteur |
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