No 1913.
Christiaan Huygens à Lodewijk Huygens.
30 septembre 1672.
La lettre et la copie se trouvent à Leiden, coll. Huygens.
A Paris ce 30 Septembre 1672.
Vous m'avez beaucoup rejoyi par la bonne nouvelle que j'avois tant attendue et vous le croiez bien je m'asseure sans que je vous en fasse des protestations.
Enfin vous voila tres bienGa naar voetnoot1) et a souhait Signor fratello, car quand vous devriez choisir un employ, je crois que vous n'en desireriez point d'autre. Je voudrois que vous m'eussiez mandè encor plus de particularitez de ce qui s'est passè dans cette affaire, s'il y a eu des sollicitations et des competiteurs, ou si Monsieur le Prince de son propre mouuement vous a gratifiè, comme il semble plus tost a voir ce que vous en dites. Cet article de la Presidence dans le Conseil de la ville est tres considerable a cause des belles consequences que vous marquez, des quelles je seray fort aise d'apprendre la confirmation a vostre egard, et jusqu'ou les anciens prerogatives de la charge auront estè restablies dans cette occasion. J'ay bien des felicitations a vous faire de la part de toutes nos connoissances en cette ville icy, comme de Madame de Rassan, Madame de Buat, Mesdemoiselles Payot et Jaxon, Monsieur Perraut le controlleur, l'aisnè ne scachant pas encore la nouuelle, parce qu'il est a Viry avec sa femme et que je ne la luy ay pas encore mandée. Mais il sera celuy qui en ressentira le plus de joye.
Vous avez raison de souhaiter pour comble de bonheur que vos voisins incommodes fussent delogez, mais quelle apparence? Hier on me dit qu'ils s'estoient emparez de nouveau de Woerden et qu'ils la fortifioientGa naar voetnoot2), mais j'en doute puisque vous ne m'en mandez rien. Je suis fort aise du bon succes de la cureGa naar voetnoot3) chez la bonne Tante de St. Annelandt, et je prendray grande part a la joye qu'elle aura de sortir de cette longue nuict ou ses yeux malheureux l'ont tenue.
La premiere lettre de change a estè acceptée, comme je pense vous avoir desia mandè.
Voila le Cousin Becker aussi fort bien dans ses affaires, et assurement il le merite.