Oeuvres complètes. Tome VI. Correspondance 1666-1669
(1895)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekend
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No 1644.
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sur un fond de couleur d'or. Avec le harnois du cheval elle me reviendra à 450 ℔. Ie n'en ay encore pu faire que ce petit essay que j'ay dit pour n'avoir pas de harnois propre a cet usage, lequel on vient de m'apporter a cet heure. I'ay essaiè en mesme temps un petit brancart leger que j'avois attachè sur les mesmes roues et y avois mis ma chaise a porter, pendue sur ses bastons ordinaires que je fis passer par des anneaux ainsi que vous faites. Mais dans la ruë je trouvay que cela estoit rude, et que la chaise estant estroite comme elle est, les secousses a costè sont tres incommodes. de sorte qu'il faudroit necessairement faire des chaises plus larges, et les suspendre peut estre de la maniere que l'est ma calesche. la distance des roues ne se devroit aussi guere diminuer parce que le branslement a costè est plus grand a mesure qu'on les approche l'une de l'autre. Afin que ma chaise ne touschast point a l'aissieu il falut l'avancer en avant, ce qui faisoit que celuy qui la poussoit, estoit incommodè du poids de l'homme qui estoit dedans. Et il faudroit pour eviter cela changer tout a fait le dessous de la chaise afin que le poids se rencontrast sur l'aissieu. Je verray a peu pres comment le tout pourra reussir par le moyen de ma calesche que je feray pousser par un homme. mais sachez que la rudesse du pavè de Paris est toute autre chose que de celuy de nos villes, par ce qu'icy l'on pave avec des pierres fort grosses, et que la grande quantitè de carosses et charrettes le gaste estrangement. Adieu. |
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