Oeuvres complètes. Tome III. Correspondance 1660-1661
(1890)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekend
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No 839.
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que les venerables Citoijens de la Haije aprehendans comme ils entendirent que l'Estoile paroissoit au Zud, se sont hastez de courir en foule innombrable Zuydwaert op, jusques op een BurchtGa naar voetnoot7) vers Voorburgh, et a gueule ouuerte ij eussent auallé le Luminaire s'il eust este mangeable (jaymeraij mieux boire, dit le seruiteur, texte fol....) jusques à ce que le froid de la nuict leur fit comprendre, qu'autant en pouuoijent ils approcher de leurs fenestres à la Haije. Il me vient toutefois une autre pensée sur ce suject, et veritablement je croij que grand nombre de ces Courreurs, entendans parler de Comete, ont trouué la parole douce, comme qui leur eust dit, kom etenGa naar voetnoot8). Pour les courreuses, on m'a dit datter veel waeren, die in dat gedrang geen sterren, maer na vrijers met steerten sochtenGa naar voetnoot9). Je m'en rapporte et soit dit en passant par un haeghs kintGa naar voetnoot10), ad mei memoriam et à la gloire de ses compatriottes. Concluant en Baralipton, monsieur, je vous demande la patience de peu de jours, pour apprendre ce que nous oserons dire de l'affaire tant de Rabbins badins qui en fin finale, et apres ij auoir pensé cent et cinq fois (texte fol....) ne nous apporteront point de verité approchante de celle que je maintiendraij jusqu'au feu exclusiuè (texte fol....) c'est qu'il n'y a ni n'aura jamais aspect de Comete au Ciel tant soit il sinistre ou brouillon qui m'empesche d'estre sur la superficie de terre, estant que je sois dessous.
Si mademoiselle de BrederodeGa naar voetnoot11) n'est encor rebutée de nos epigrammes de rue, je vous supplie tres humblement de luij faire part de ces deux illustres, que ma chiene de memoire ne m'auoit pas voulu fournir à Cleve. PS. un mot de serieux touchant l'estoile: il y en a qui soustienent qu'elle est anciene et reuient par periodes: mesmes y en a qui la nomment comitem Veneris. Pour moij je suis d'aduis qu'il faut attendre que les obseruations de diuerses Regions nous marquent chascun sa position, qui sera fort differente si elle est vrayment Cometa et sublunaire; si ceste position ne differe nulle part, il la faut tenir placée au firmament comme celle de Cassiopée l'an 1572 où je ne sçauray croire qu'il naisse des Cometes quoij que des Paiens l'aijent voulu soustenir, et plusieurs modernes in verba jurent et en demeurent d'accord. |
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