Oeuvres complètes. Tome I. Correspondance 1638-1656
(1888)–Christiaan Huygens– Auteursrecht onbekendNo 127.
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des gens qui l'habitent. Quand on vient de passer la mer à Staveren, il ij a un village pres de la qui s'appelle Molckwern, digne à estre consideré. les maisons y sont bastiés fort pres l'une de l'autre, mais tout en confus sans qu'il y ait des ruës aucunes, en sorte qu'on se trouve bien empeschè à en sortir quand on ij est entre. le langage qu'on ij parle est beaucoup differant de celuij des autres frisons, qui ne l'entendent pas mesmes; les femmes sont belles et blanches, au reste fort honestes, et quoyque leurs maris soyent loin de la (car toute l'este ils la passent sur mer) on n'y entend jamais parler d'aucun desordre. J'aij passè 8 jours à Lewarden, pendant lesquels j'ay encore este voir Franeker et Harlingen, et en revenant nous passames à Sneeck et Bolswert Worcum et Hindelopen. Apres j'aij veu la pluspart des villes de la Noorthollande excepté Alcmaer. Mais à entendre des abbreges de cette sorte vous ne prenez guere de plaisir, nij moij à escrire des histoires de si peu d'importance, scaschant que vostre retour n'est pas loinGa naar voetnoot1). C'est pourquoy je m'en remets à ce que je vous en raconte cij aprez. la belle histoire de vander Vorst, comment il à esté chassé de sa propre maison par Monsieur de Privignij, et comme ils se sont reconciliez depuis, je pense que mon frere de ZeelhemGa naar voetnoot2) vous la deduira par le menu. Escrivez moij si vous avez receu les livres que Raef à emporte avecq luij et à qui vous les avez donné. Je suis Vostre tres affectionné frere et serviteur. Chr. H. 5 Jul. 1652. |
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