lire & relire tous vos vers, qui ont le sel de Martial, & la richesse des odes d'Horace. Au reste les vers escrits de vostre main, au commencement de vostre livre, m'obligent encore plus que tout le livre, puis qu'ils me donnent le droit de vous estimer mon frere, quoy qu'il foit bien plus à propos de renverser & mettre le maximus pour vous, que l'on vous donneroit malgré vous, puis que vous y obligez par tant de tiltres. Je croyois y trouver des vers Italiens, Flamens, Grecqs & François, comme l'on m'avoit escrit de la Haye, mais j'ay esté trompé: peut estre les avez vous faict mettre en un volume separé. Si vostre Muse descrivout un siege, un secours, & une prise de ville, je croy que l'on auroit grand plaisir à la lecture de tels vers. Mais cela est, peut estre, de trop longue haleine. Ne vous forcez en rien, ce qui est plus naturel sera plus beau.
XX. April. 1644.
M. MERSENNE.