Gedichten. Deel 8: 1671-1687

[1687]

La belle nuit de son altesse royale madame¹⁾.

Ce Salon enchanté, ceste illustre Machine,
Où le Soleil pouuoit apprendre sa leçon,
Si, pour n'estre ébloui d'une splendeur plus fine,
Il ne se fust caché le soir en sa Maison:

1) Aan het vers is het volgende briefje toegevoegd:
‘Ce n'est icij, Madame, qu'un morceau de Poeme qui devoit seruir d'entrée à un plus grand Recit, dans lequel on verroit au sujet de vostre personne Roijale un grand nombre de ces veritez que V.A. a tant de peine à se laisser dire. Mais en somme c'est tout ce que le Cofti (?) a pu gaigner sur la Goutte, se diuertissant aux depens d'un malade de 90. Ans, comme il ne paroit que trop dans l'abrupte et precipitée conclusion. V.A. ne devoit jamais avoir veu la bagatelle, mais il m'a falu obeir.

[p. 357]

 

⁺

5

Où les Peintres fameux des Triomphes d'Orange,

 

De Henri l'invincible, en si noble clarté

 

Semblerent acquerir encor plus de louänge,

 

Du glorieux trauail, qu'ils n'auoyent merité,

 

 

 

Qu'en croijez vous, Beautez? fut ce la force unie

10

Des raijons de vos yeux, qui causa tant de jour?

 

Et de vos Soupirans l'idolatre manie

 

Oseroit elle bien vous en faire la Cour?

 

 

 

Ne vous en flattez point, Ieunesse; au grand prodige,

 

De veoir luire à minuit un Midi tres-parfaict,

15

Vous n'auez point de part: la verité m'oblige

 

De vous apprendre au vraij, qu'un seul Astre l'a faict:

 

 

 

Bel Astre d'outre Mer, nouueau grand luminaire,

 

Qui dore nos costeaux et faict rire nos Bois,

 

Tout lumiere et d'esclat, pour plus d'un Hemisphere

20

Marie, digne Enfant Fille et Niepce de Roix.

 

 

 

Le precieux depost de la belle Albionne,

 

Rose du grand Iardin des Roses et des Lis,

 

Où la Mere Amphitrite en ses bras environne

 

Trois Empires sur Mer richement etablis.

 

 

25

L'aijmable rejeton de l'heureuse Bretagne,

 

Qui, pour l'avoir produit eust bien acquis le droit

 

Du surnom de la Grande et de la Sans-compagne,

 

Si desjà de tout siecle elle ne le portoit.

 

 

 

Seigneur, benis ton peuple, acheve ton Ouurage,

30

A quoij c'est par toy seul que nous nous attendons:

 

Puis que le bean Rosier est en nostre heritage,

 

Faij nous en veoir, de grace, éclorre des Boutons!

 

 

 

Ie finis malgré moij: souffrez que ie me taise,

 

Qui conque me lisez: Tout ce que j'aij produit,

35

Ne sont que des sursauts d'entre la gesne et l'aise,

 

Reveries en fin d'une Goutteuse nuict.

 

Ianuario.

+ [krit] vs. 31 en nostre heritage eerst: de nostre partage

Sur le beau recit de mad. de Villerets de sa miraculeuse evasion¹⁾.

Confessez moy, Cousine, où se trouue l'Auteur
Qui vous a composé ceste si noble Histoire:

1) Mad.^e de Villerets was eene dochter van François Caron en Constancia Boudaen (zie dl. V, 125). De familie Caron, die jaren lang in Frankrijk had gewoond, was achteruitgegaan; na de herroeping van het Edict van Nantes vluchtten vele harer leden naar Holland. Mad.^e de Villerets kwam er omstreeks in Oct. 1686 aan (zie Fruin's Aanteekeningen op Droste, blz. 330). Zij is in het testament van Christiaan Huygens bedacht (zie Schinkel, Nadere bijzonderheden, 60) en zijn vader was zeer vriendelijk voor de verre bloedverwante (vgl. Fruin, t.a. p., 332).

[p. 358]

 

(Car qu'elle soit de vous, marchant de tell' hauteur,

 

Ie demande pardon si j'aij peine à le croire.)

5

Adressez moij, de grace, à cest homme excellent,

 

Qu'il m'aijde à bien louër vostre ouurage admirable,

 

Car si je n'ij mettois que mon pauure talent,

 

I'avouë que jamais ie n'en serois capable.

 

Noctu 11. Feb.

[Was Elzabet of great renowne]

Was Elzabet of great renowne¹⁾⁺,
God bless our Marie with a Crowne,
Bij two more and one letter
Sh'll proue an Elzabetter.

Mart.

1) In 2 HSS.; 1 daarvan is bij de Fransche, 1 bij de Lat. gedichten; het laatste is gedateerd: Iun. 1686. Zie ook blz. 352.

+ [krit] In 1 HS. komt vs. 3 niet voor, maar is achter vs. 1 de regel ingelascht: I'll alter but a Letter: