Briefwisseling. Deel 6: 1663-1687

7015. Aan prins Willem III⁴⁾. (K.A.)

Mon fils, de l'advis de ses meilleurs amis, et qui ne voudroyent pas l'abuser de mauvais conseil, s'est enfin resolu de presenter requeste de soubmission à la Cour, plustost que de se veoir engagé dans un train de procedure ordinaire qui peut estre filée à l'infini, tandis qu'un autre occuperoit la function de sa charge. Comme donc il est certain qu'il ne sera rien resolu sur ceste requeste sans communication preallable avec V.A. qui, j'espere, ne voudra pas veoir ce pauvre garçon chargé sans fin de la honte d'une suspension que, devant Dieu, je ne puis trouver qu'il ayt meritée, si on veut considerer, ce qui est tresveritable, qu'il n'est pas tombé dans les mesus qu'on luy impute, que par une innocente confiance en des gens de probité apparente, mais qui au fonds n'ont butté qu'à le faire trebucher pour monter sur sa ruine, comme il appert assez presentement qu'ils osent s'avancer à remplir la place qu'ils luy ont faict vuider, je prens encor la liberté de supplier tres-humblement V.A. et de la conjurer par tout ce que puis avoir rendu de service mediocre dans l'espace de cinquante

4) Zie No. 7013.

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et une année, qu'en ceste 80^e de mon aage elle vueille avoir la bonté de me laisser mourir delivré de ce rude deplaisir qui me gesne et que V.A. peut destourner s'il luy plaist en faisant connoistre aux commissaires de la Cour par quelque traict serein de son visage, qu'elle n'est pas portée de son chef a perdre sans ressource un jeune officier, seduit malicieusement, sa creature, mais bien à le veoir corrigé pour l'avenir au moyen de telle reprimende qu'il peut avoir meritée. 25 Mart. 1676.