Briefwisseling. Deel 6: 1663-1687

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6592. Aan prinses Amalia van Oranje. (K.A.)aant.

Ik hoest te erg, om u te naderen. - ‘Dans ma derniere j'avois obmis de dire, qu'apres le peu de consolation que j'avois pû tirer de S.A. qui se retira soudainement, me trouvant seul avec M. de Gent¹⁾, nous nous entretismes sur le suject du nouveau reglement de la despense, et quelques autres matieres, parmi lesquelles je luy fis ouverture, comme à un ancien amy, de ce dont j'avois parlé à S.A. et de la response qu'il luy avoit pleu me donner. En suitte de quoy il me repartit aussi, qu'il pretendoit ne se mesler de l'affaire en aucune maniere, que ces Mess.^rs les deputez auroyent accoustumé de l'appeller à leurs assemblées; maintenant qu'ils ne faisoyent plus cela, qu'il les lairroit faire à leur mode etc. Au reste me demanda, comment je pensois faire avec les gentilshommes de S.A. qui avoyent esté les premiers au service. Je luy tesmoignay que la question me surprenoit, parce que je n'avois jamais veu que nos gentilshommes se formalisassent de ceux que les Seig.^rs Princes avoyent trouvé bon d'employer en leur chambre; mais, apres tout, puisqu'il m'avoit declaré ne s'en vouloir pas mesler, je ne voulois aussi l'importuner de rien. Cependant apres plusieurs autres assez longs entretiens sur diverses choses, il eut la bonté de me dire, qu'il seroit bien ayse que j'obtinsse mon dessein, et nous separames ainsy.

Je ne sçay si j'ay à me fonder là dessus, à cause d'autres rapports qui m'en vienent de costé, tout estonné de veoir, que quand les occasions d'estre bien servi se presentent à S.A., on travaille à l'en destourner sans sujet, et par des nouveaux venus qui n'y ont ny voix ny interest²⁾.

Il est vray que nous ne sommes pas nobles d'Hollande, mais dans la province d'où nous venons, nous avons à dire des choses dont plusieurs d'Hollande n'oseroyent se vanter, je dis du costé de pere et mere. Mais j'avouë n'avoir jamais attendu qu'apres un service de tantost quarante et deux ans, en une function assez illustre et noble, comme est celle des plus grandes affaires de l'Estat, on me viendroit rompre en visiere avec des objections aussi frivoles, que ce que j'avance pour le meilleur service de S.A. est solide et considerable. Voire, si on oste 38 annees entieres de ce service, tousjours, par la grace de Dieu, rendu sans reproche, j'ay osé esperer, que ce que j'ay faict et souffert et executé dans les quatre dernieres, meritoit quelque chose d'approchant à la recompense que feu M. de Knuijt se veid donner, outre une grosse pension placé en qualité de premier noble en Zelande. Au moins ce m'est un procedé fort nouveau de veoir qu'on fasse agir contre moy, comme j'ay dit, des jeunes gens qui n'ont sujet ni raison de s'ingerer en ce qui se peut faire ou non faire par les Princes en une vocation qui n'a rien de commun avec la leur. V.A. scait mieux que moy, si le Prince Maurice auroit souffert qu'aucun de ses gentilshommes eust ouvert la bouche contre luy, quand il trouva bon de faire du S.^r Niethof le capitaine de ses gardes, et du S.^r Morlot³⁾ son escuyer, et si personne auroit osé se formalizer de veoir que S.A. mon sage Maistre voulut souffrir que les

1) Zie V, blz. 255. Hij was gouverneur van den Prins.

2) Het schijnt, dat Huygens eene plaats had gevraagd in de omgeving van den Prins voor een zijner zoons.

3) Zie I, blz. 151.

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S.^rs Deschamps pere et fils¹⁾ le servissent d'escuyers, où il y avoit tant de meilleure noblesse en sa maison.

Je ne sçay si V.A. goustera mon raisonnement. Mais quelque chose qui arrive - et je serois tres marri qu'il en arrivast aucune qui ne fust aggreable au Maistre mesme - je me suis tenu obligé de justifier mes avances, pour souffrir apres cela tout ce qu'il plaira à Dieu d'en ordonner; de mesme que je penserois avoir satisfaict à mon debvoir, si, en faisant offre à S.A. d'un excellent cheval, sans considerer le service qu'on en pourroit tirer, on venoit à me le renvoyer avec mespris, pour n'estre pas sorti de tel ou tel haras. - Je demande tres-humblement pardon à V.A. de ceste longueur; cela la sauve au moins d'un entretien encore plus fascheux’. 15 Dec. 66.

1) Anthoine Deschamps Jr., stalmeester van den Prins, was van 1643 tot 1647 ook kapitein. (Meded. van den Heer Wakker.)