Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend6074. Aan J. Sauzin. (H.A.)Vous verrez par la copie cy joincte ce que M. le chevalier de CrouchanGa naar voetnoot2) m'est venu representer, touchant l'exemption des bien[s] de l'Ordre de Malte, situez dans la principauté. Ce gentilhomme continue de nous tesmoigner la mesme affection que j'apprens qu'il a tousjours faict paroistre au service de S.A., et mesme en ce particulier icy me declare que pour bonnes considerations il souhaitte qu'il soit faict justice et donné contentement à l'Ordre, pour rompre le dez à des mal intentionnez qui voudroyent fort se prevaloir de ce subject, pour encor nous susciter quelque nouvelle noise en ces presentes conjunctures, sur le pied que de nos propres subjects vienent de leur enseigner. C'est ce qu'il nous importe de prevenir. Et afin de le faire avec quelque fondement, je vous envoye ladite copie, desirant que procuriez de me faire instruire du fonds de l'affaire, et de l'advis qu'on trouvera que j'en puisse donner à S.A. Madame, qui asseurement sera bien ayse d'eviter des nouveaux bruicts autant qu'il sera possible. Je luy ay envoyé ce que vous me donnez pour raison de ce que l'on n'a pas esté informé par vous des procedures tenues contre le S.r de la Pise. Je ne sçay si elle en demeurera satisfaicte; car voyci qu'ayant receu les plaintes du personnage mesme S.A. me faict l'honneur de me mander de plus qu'elle a veu avec estonnement qu'il vous nomme ensemble aveq M. de Lubieres entre ceux qui le persecutent, en me donnant ordre bien expres de m'informer de ce qui en est, mesme de faire asseurer le plaintif qu'on taschera de luy faire avoir satisfactionGa naar voetnoot3). En prenant donc la peine de m'instruire là dessus, je vous prie en suitte, et de mon chef, de m'apprendre pour quelle cause | |
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ledit de la Pize est censé comme criminel jusques ores, et à raison de quoy il est, ou a esté exilé. - Mes dernieres ont esté du 10 et 13Ga naar voetnoot1); depuis vos pacquets et ceux de M. de Lubieres du 8, 11e et 15eGa naar voetnoot2) m'ont esté rendus. Vous m'y marquez à mon grand deplaisir les derniers outrages qu'on va faisant à Son Alt.e. Cela ne cessera pas que son autorité ne soit restablie. C'est là le point de ma negociation. Pour les traverses qui arrivent aux fermiers, soubs pretexte de cest arrest du Roy, m'estant defendu à tres-bonne raison, d'en prendre aucune connoissance, je leur fay dire que c'est à eux de s'en plaindre, n'y ayant point de doubte qu'il n'y soit pourveu, s'ils s'y prenent comme ils doibvent. De quoy s'ils demeurent en faute, je me tiendray obligé de protester contre eux des pertes que S.A. en pourra venir à souffrir. Que nos officiers de pardelà aussi se souviennent de ce qui est de leur debvoir en telles occurrences. Travaillons chascun à sa tasche. En faisant ce qu'on peut, il y a de quoy respondre devant Dieu et les hommes...... A Paris, ce 27e Avr. 1663. |
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