Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5744. Aan J. Sauzin. (H. A).J'ay eu soin de communiquer où je devois le memoire que Mess.rs de LubieresGa naar voetnoot1) et de BeauregardGa naar voetnoot2) ont trouvé à propos de m'envoyer le 30e Novemb. de l'an passé, comprenant un estat de quelque depense qu'ils ont jugé se devoir faire presentement pour l'entretenement du domaine de S.A. Sur quoy, comme je viens de recevoir les resolutions de S.A., Madame la Princesse Douariere, par lettre expresse de Messieurs du Conseil, avec ordre de vous les faire sçavoir, les voyci en forme, et traduittes de mot à mot; à sçavoir: Qu' ayant esté veu et examiné au Conseil par ordre de S.A. ce qui s'escrit d'Orange en date du 30e Nov., ensemble avec l'estat envoyé de pardelà de diverses parties qu'il seroit necessaire de payer, et qui ne souffriroyent aucun delay, ceux dudit Conseil ne sçauroyent comprendre pourquoy presentement on y auroit besoin de tant d'argent, veu que la plus grande charge des despenses, tant au regard de la garnison qu'autrement, qui se monte à environ quarante mille francs et davantage, est venue à cesser, ceux dudit Conseil en suitte estans d'advis qu'une grand' partie de la ferme, au moins ce qui vient à rester par dessus les charges ordinaires de traictement, pensions, reparations et autres entretenemens necessaires à la conservation du domaine de S.A. et du Parlement, en suitte des ordres et reglemens arrestez pour ceste fin par les Seign.rs Princes de glorieuse memoire, doibt estre remis et fourni en Hollande. Et ce mesme en conformité de ce qui a esté trouvé bon, ordonné et arresté unanimement par toute la tutele et par ce qui en a esté resolu par le traicté faict en Angleterre le 20e Juillet dernier. Si bien que ceux du Conseil estiment qu'il faut qu'il y ayt là des deniers en abondance pour fournir à la depense de | |
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l'annee 1661, et ce du provenu des trois termes de la ferme desja perceus. Que partant, afin de veoir plus clair dans le tout, il faudra que le greffier Sauzin envoye au plustost qu'il sera possible un estat pertinent de toutes les parties de la depense ordinaire qui doibvent estre fournies pour ladite année 1661, en conformité des reglemens et ordonnances des Seign.rs Princes susdits, soit en gages, pensions, entretenements, ou reparations, sans rien obmettre. Afin que le tout veu on puisse envoyer vers Orange tels ordres ulterieurs que le service de S.A. se trouvera requerir. Et quant aux parties extraordinaires que le S.r de Beauregard, et autres mentionnez audit memoire, pourroyent pretendre, qu'elles pourront estre examinées, apres que les actes dont on pretend les verifier, auront esté veus et examinez. A cela, Monsieur, ne trouvant rien à joindre de mon chef, je vous recommande d'en user selon l'intention de S.A.M. et demeure..... A Paris, 3e Janv. 1662. |
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