Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5222. Aan prinses Amalia van Oranje. (K.A.)*L'on presentera ce matin à V.A. le project d'une lettre à signer au parlement d'Orange, où M. Wieman m'a dit que V.A. m'avoit faict commander de mettre la mainGa naar voetnoot2). Il me semble y avoir mis en peu de paroles pressantes tout ce qu'il importe qu'on die à ces gens là par avance. V.A. en jugera. J'y adjouste encor une postdate touchant l'affaire de RedonnetGa naar voetnoot3), dont ils avoyent escrit aveq tant d'ardeur, ce qui leur sera sans doubte bien aggreable, et de l'avoir negligé leur pourroit causer quelque soupçon. - La civilité dont nous | |
[pagina 144]
| |
voyons accepter les assignations de V.A. que Heenvliet avoit rapportées aveq tant de desdain, m'est suspecte, autant qu'à M. Wieman. Il fault qu'il y ayt quelque chose qui cloche en ce meschant codicille, dont ils se rejouïssent de le veoir receu. En effect, ils ne sçauroyent jamais prouver par ce texte là, que Breda doibt estre affecté avec ses offices et benefices, puisqu'il est sans distinction, et le choix par consequent à celuy qui assigne. Il n'y a rien de si bon que de dire tout haut, que V.A. s'en va - comme cela est bien veritable - afin qu'ils se hastent de sortir d'affaires, s'ils veulent, puisqu' autrement il y a moyen de les chicaner encor dix ans, et disputer toute chose. Ce que je feray tantost sonner bien clair où nostre petit greffierGa naar voetnoot1) l'entendra, car c'est leur grand conseiller, autant et plus que Crommon, et l'espion juré du Conseil. J'ay remué l'affaire de nostre instruction, par ordre exprès de V.A. qui m'asseura lors qu'elle nous seconderoit. Je n'entens pas, que c'est qui la destourne de ceste intention, à son desservice tres-manifeste, et à la honte publique du Conseil, où il y en a qui serviront ainsi aveq peu de satisfaction pour leurs peines. Dernier de Febvr. 1652. |
|