Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend
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5221. Aan prinses Amalia van Oranje. (K.A.)*aant.En suitte du commandement de V.A., j'ay demandé ce matin à M. Dedel ce qu'il falloit faire apres ce qui se passa hier, et il a respondu, qu'il sera necessaire que V.A. fasse proposer les assignations aux deux Cours conjoinctement assemblées, et que pour cest effect le president Haga pourroit estre requis de les convoquer à onze heures, parce que toute ceste devant-disnée s'en va perdue dans la prison, où toute la Cour doibt assister à l'examen criminel d'un libraire imprimeur de libelles fameux. Quand j'ay communiqué cecy à ces Mess.rs de Cleve, M. Moetsvelt y a adjousté, qu'au sortir de ma maison M Dedel l'avoit rencontré, et luy dit la mesme chose; de sorte que pour accelerer davantage, nous avons trouvé bon, qu'en mesme temps l'assignation originelle fust donnée au president, pour la presenter aux deux Cours. S'ils veulent trouver bon là dessus de deputer commissaires pour entendre les gens de la Princesse Royale sur les assignations offertes, plustost que d'attendre ce qu'ils viendront dire de leur chef, ce sera autant avancé. - J'ay faict comprendre à Dedel, autant que j'ay peu, la haste qu'a V.A. apres tant de delaiz, de son voyage de Cleve, et que pour ce regard l'on doibt passer dessus les formalitez du stile et choses semblables. Ce bonhomme, sachant trop la disposition de la pluspart de son college, voudroit bien que tout cecy fust terminé à quelque contentement de V.A. et que l'on pûst trouver quelqu'ajustement qui fust reccu de part et d'autre. Breda est toute la pierre d'achoppement. S'il y avoit moyen de le laisser indivis, ou autrement d'en disposer par tours, ou chose semblable, en suitte de ces autres ouvertures que j'ay faictes il y a longtemps, ce seroit, comme on dit, faire cotte mal taillée, pour eviter plus longue chicane, puisqu'aussi bien la Princesse Royale a desjà Breda pour la moitié, comme tutrice, et que là dessus la consideration des interests de l'enfant vieneGa naar voetnoot1) à cesser, puisqu'à sa majorité la tutele cesse. - V.A. vueille considerer le tout en sa haute prudence, tandis que de necessité l'on attend de veoir ce que parties feront. Car de passer plus outre sans les considerer, au sort et partage des places, cela est hors de toute apparence et possibilité. Je dis le tout pour le mieux, et espere que V.A. le recevra ainsi. 28e Febvr. 1652. |
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