Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5209. Aan prinses Amalia van Oranje. (K.A.)*Afin que nos gens ne soyent pas trop surprins, quand en leur presence l'on pourroit venir à produire le passage qui nous semble incommoder, je croy qu'il seroit à propos, que V.A. le monstrast à M. Moesvelt, pour en tirer copie et le leur communiquer. Car, au pis aller, encor se trouvera-il quoy repliquer, sur ce qui est dit, que la Princesse auroit la disposition des charges aux terres affectées à son douaire. A sçavoir, que ces terres n'estant point specifiées dans le mesme escrit, et en d'autres se trouvant de la propre main de S.A. qu'il hypothequeroit toutes ses terres et seigneuries pour le douaire, que ce seroit chose impertinente de soustenir que son intention auroit esté de laisser la disposition de tout son bien et de tous ses subjects à la Princesse. De sorte qu'il faut tousjours revenir au dernier contract, qui ne donne la disposition qu'en deux places. Et ce que V.A. en a declaré, demeure tousjours veritable, parce que telle n'a pas seulement esté sa propre intention, mais elle peut fort bien asseurer que c a esté celle de S.A. sans dispute, par tant de discours qu'il luy en a tenu, devant et apres la chose faicte. De plus il me semble, que necessairement les pieces ou est ce passageGa naar voetnoot3), à sçavoir celles de SommelsdijckGa naar voetnoot4) et les deux mienes du temps de Hulst, doibvent estre remises en leur place, qui est la lettre de S.A. du 13 Juïllet, envoyée par Thomas le hallebardier, afin qu'il ne paroisse pas qu'on ayt esté soigneux de fouïller dans ces papiers, et qu'on ayt voulu declarer au contraire de ce qu'on y a trouvé. V.A. void que je travaille à tout pour le mieux. Je la supplie tres-humblement d'aggreer et mon affection et mes debvoirs, sans les vouloir recompenser de reproches, que je n'ay pas meritez, comme si j'estois demeuré en faulte de luy faire veoir les pieces dont il s'agit presentement, m'en estant acquitté à | |
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temps, le soir apres soupper dans sa chambre de presence, aveq de bien longs discours sur l'inquietude que cela me donnoit, si Heenvliet avoit l'esprit de s'en prevaloir, ce que j'ay fort souvent repeté depuis, ne laissant pas pour cela de tenir la declaration de V.A. tres-veritable, parce qu'elle parle des pensées interieures de S.A. qu'il ne communiquoit qu'à elle seule. Outre que, comme j'ay dit d'entrée, l'on ne sçauroit supposer qu'il ayt voulu se despouïller de tout ce qu'il avoit, pour en faire present à sa belle fille. Je croy qu'en ce temps icy il ne faut pas que l'on me voye trop souvent chez V.A.; l'on est espié de tous costez. 23 Janv. 1652. |
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