Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5167. H. JermynGa naar voetnoot2). (K.A.)J'ay fait voir a la Reine la vostre du 1er de ce moisGa naar voetnoot3). Sa Ma. m'a commandé de vous dire qu'elle se trouve surprise de l'apprehension que vous tesmoignes avoir, ne voulant pas s'ymaginer que le conte de Dona aye donné sujet pour un conseil de la nature que vous craignes, ny qui le puisse faire a l'advenir. Elle le croit autant homme de bien et d'honneur qu'il ayt au monde et par consequant tout a fait incapable de manquer a ce qu'il doit a la Princesse Royale, de sorte que jusques a present vous deves vous assurer qu'il n'est rien passé dont vous puissies craindre les evenements. Ce que vous dites au regard des pretentions de la Princesse Royale semble bien estrange a la Reyne, ne pouvant comprendre de quelle maniere les resolutions du Grand Conseil d'Hollande puissent regler la regence d'Orange, et ce que vous dites de la declaration de la volonté de feu Son Altesse sur cet article ne luy paroist pas moins estrange, estant a son advis l'unique voye par laquelle on se doit regler, et une voye si universellement pratique que nous n'avons pas cognoissance quasiGa naar voetnoot4) d'aucun autre. La Reyne est de la mesme opinion pour les affaires d'Orange qu'elle est pour tout ce qui regarde les autres differants de la Maison, qu'il n'y a rien tel que de les accommoder, et tout ce qu'elle peut contribuer a cela, elle le fera tousjours avec grand soing, mais si le malheur | |
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veut que l'on ne trouve pas les moyens de faire cesser les contestations et qu'elles aillentGa naar voetnoot1) si loing que d'inquieter la Princesse Royale en la regenceGa naar voetnoot2) qui luy est destiné par la declaration susditte et qui luy appartient si indubitablement, elle ne fait pas de doute de luy procurer la protection necessaire pour luy en faire jouir paisiblement, mais je suis trop serviteur de la Maison pour obmettre de vous prier de bien travailler a ce qu'on n'aye rien a disputer doresenavant non plus sur cet affayre que sur les autres questions, et je m'attendois, quand j'ay veu de letres de la Princesse Douariere et de vous, a quelque proposition pour cet effet. C'est a quoy vous auries trouvé la Reyne tres disposé en mon particulierGa naar voetnoot3). Je prie Dieu de nous donner un accommodement final et entier qui me semble le seul moyen d'eviter les inconvenients communs. Je suis ..... De Paris, ce 12 d'Aoust 1651. |
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