Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663
(1916)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend5116. Aan prinses Amalia van OranjeGa naar voetnoot4). (K.A.)*aant.A onze heures M. Crommon a commencé à faire rapport de ce qui s'estoit passé durant son entremise, de laquelle il dit n'avoir parlé à la Cour auparavant, parce que V.A. avoit desiré pour lors qu'il s'en meslast tout seul. Apres disner il ne sera rien faict, à cause d'un enterrement où la Cour se doibt trouver. Demain à onze heures on reprendra la besoigne, qui ne se traicte qu'à ces heures extraordinaires, parce que les deux commissaires du rolle doibvent estre presens, et le cours de la justice ne se peut arrester. Crommon ne va pas en Zelande encor. Il avouë que son but est la charge de secretaire de la Province, estant fort desgousté de la Cour, à cause des affronts qu'on vient de luy faire. Il m'a rapporté, entre autres, d'avoir rencontré plus de bonne disposition à l'accommedement en V.A. qu'en la Princesse Royale, laquelle - dit il - luy voulant du mal, parce qu'il avoit voulu laisser la disposition du premier noble aux deux Princesses, il avoit jugé qu'il valoit mieux quitter sa negociationGa naar voetnoot5). Dedel a encor fort declamé contre ceste combinaison de deux voix en une, dont il dit qu'on prejudice le costé paternel contre tout droict, coustume | |
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et raison. FranckenGa naar voetnoot1) dit qu'il falloit donc aussi un second tuteur aveq la mere. BlockGa naar voetnoot2) se mit en colere là dessus, et demanda où cela avoit jamais esté escrit. Sur ce que Crommon avoit parlé de remplacer les biens engagez d'IJsselstein et autres, par la disposition de ceux de ZelandeGa naar voetnoot3), DorpGa naar voetnoot4) avoit reparti fort à propos, que cela pouvoit estre raisonnable, pour ce qui regarde les revenus, puisqu'en tout cas la Princesse doibt avoir son plein douaire. Mais que cela ne touchoit pas les charges, ny les magistratures. Demain Dedel portera au Conseil les articles de mariage, dans la conference desquels aveq le codicille ils trouveront bien à speculer. Quand j'ay faict mention dans nostre Conseil de ce que V.A. m'avoit dit, de sçavoir ce qu'elle sçavoit d'ailleurs que hors du Conseil mesme, tous se sout jettez sur moy, disant que V.A. leur avoit dit à tous quatre qu'on se donnast bien garde, qu'on ne la pouvoit tromper, qu'elle estoit informée de tout ce qui se passe au Censeil. Ce que je supplie V.A. de bien considerer. 10 Mars 1651. |
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