Briefwisseling. Deel 4: 1644-1649
(1915)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend4418. T. MauriceGa naar voetnoot5). (L.B.)La liberté que je pren de vous addresser les deux lettres cy jointes, est fondée sur l'ordre exprés que j'en ay receu; l'une vient de Monseigneur l'Electeur PalatinGa naar voetnoot6), lequel en me l'envoyant pour la vous recommander, me donna aussi charge de faire de sa part des offices d'intercession envers Messieurs les Estats de Hollande et de Westfrise assemblez en corps, et de les requerir de faire cesser le cours du procez criminel que la Cour de Hollande a intenté contre Mons. le prince Philippe son frere; a quoy neantmoins son Altesse Electorale adjouta ceste precaution que j'en devoye premierement demander l'advis de quelques persones entendues, ce que j'ay fait, et on n'a pas trouvé a propos que je recerchasse ladite assemblée, veu que cela causeroit de la nouvelle prolixité; ains on a estimé estre la plus courte et meilleure voye de recercher en cela l'authorité et la faveur de Son Altesse, comme chef de la justice, comme general dudit Seig.r prince PhilippeGa naar voetnoot7), et comme son proche parent; tel est aussi le seul but de ladite lettre de Monseigneur l'Electeur. L'autre lettre est de Madame la princesse CatherineGa naar voetnoot8), laquelle prenant par icelle congé de sadite Altesse, recommende derechef l'affaire dudit prince Philippe, en egard a la reflexion plus qu'ignominieuse que la continuation dudit procez criminel auroit sur toute la maison electorale Palatine, si on passoit a la seconde citation, ainsi qu'on sçait de bonne part que ladite Cour est resoluë de faire, si l'authorité de son Altesse n'y entrevient tout au plustost. Si doncques il plaisoit a sadite Altesse de commander a Messieurs de ladite Cour de surseoir le procez jusques à son retour de la campagne, afin de pouvoir alors prendre plus ample cognoissance du fait et de la cause, cela donneroit du temps, et faciliteroit le moyen audit Seig.r prince Philippe, de cercher et faire avec moins de traverses son accommodement et satisfaire a ses devoirs, surtout envers sadite Altesse, laquelle par ceste faveur accroistra les obligations de toute ladite maison envers la siene. La surseance susmentionnée n'aura pas le nom d'abolition, ni de remission, ains seulement d'une dilation dudit procez, et toutesfois obtiendra, comme j'espere, le mesme effect. Je vous | |
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supplie donc, Monsieur, de presenter lesdites lettres a son Altesse et de contribuer vos bons offices a l'avancement de l'expedition favorable qu'il plaira à sadite Altesse faire sur ce suject ..... De la Haye, le 2e d'Aoust st. n. 1646. |
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