Briefwisseling. Deel 4: 1644-1649
(1915)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend
[pagina 126]
| |
3894. Aan H. JermijnGa naar voetnoot1). (H.A.)La sepmaine passée M.r GoffGa naar voetnoot2) arriva heureusement icy, et dès le lendemain de son arrivée se deschargea de ses depesches et instructions envers S.A., qui estant sur le point d'en escrire de sa main à la Reine et à vous, Monsieur, par ce present ordinaire, s'est trouvé si soudainement accablé d'une goutte presqu' universelle par tout le corps, que force luy est de remettre cest office, pour quand son indisposition presente sera venue à sa periode, ce que nous prions Dieu et esperons de veoir en bref. En attendant, Monsieur, j'ay ordre de vous tesmoigner le grand et parfaict ressentiment qu'a S.A. de l'honneur que luy faict la Reine de son souvenir et de la bonne et gracieuse volonté qu'il plaist à S.M. luy faire paroistre dans la suitte de ceste negotiation, à laquelle je n'ay que faire de vous asseurer que S.A. desire contribuer toute l'extremité de son pouvoir. Il vous est bien aysé de le croire, mais, comme il y a deux choses diverses, qui concourrent en cecy, les unes dependantes des propres mouvemens de S.A., les autres de ceux de cest Estat, j'ay à vous dire distinctement, Monsieur, qu'il ne sera jamais trouvé faulte aux premieres, mais que, pour les autres, S.A. ne sçauroit qu'y apporter ses meilleurs debvoirs, sans pouvoir respondre des evenemens. Par avance il a esté procuré que nos ambassadeurs n'auront à bouger d'Angleterre pour quelque temps, vers où donq, si la France se resoult d'en envoyer de son costé, durant leur sejour pardelà, ils pourront entrer dans les communications que vous sçavez, et veoir à quelle sorte de concert les affaires se pourront conduire entre leurs mainsGa naar voetnoot3). Pour ce qui est du commandeur CoulsterGa naar voetnoot4), que la Reine tesmoigne de vouloir employer à un autre voyage en Angleterre, S.A. s'est faict produire l'acte qui en fut donnée audit commandeur l'esté passé, et ne la trouvant limitée d'autre clause que de ceste generale, d'ensuivre ce qu'il plaira à S.M. luy commander, ne juge pas qu'il soit necessaire de la renouveller, si ce n'est que vous le desiriez, apres quoy il n'y aura nulle difficulté. Tout ce discours, Monsieur, vous pourra sembler superflu, quand vous aurez leu les depesches que vous aura faict M. Goff, au rapport de qui S.A. se remet des responses particulieres qu'il luy a données sur tous les points principaux de sa commission; mais vous ne serez pas marry de veoir accorder nos relations de point en point, comme je m'asseure qu'elles feront, autant que je vous supplie de vous asseurer de la devotion tres-constante que j'ay à vous faire cognoistre par mes services que je suis d'une affection, que vous ne devez pas trouver estrange, puisqu'elle vient de pere en fils ..... 6 Febv. 1645. |
|