Briefwisseling. Deel 3: 1640-1644
(1914)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend2455. D. de WilhemGa naar voetnoot2). (L.B.)Ik schrijf al dadelijk weer. De heer HaersolteGa naar voetnoot3) zou in deze zaak goede diensten kunnen bewijzen, als hij voor de leus ‘syne moeren’ bezoekt. En de zaak is van groot belang. ‘Car il est a craindre que ces deux maisons se chocqueront un jour grandement. Nous scavons qu'elle est assez appuyee d'elle mesme par les estroictes alliances d'Angleterre et de DennemarcGa naar voetnoot4), et avons a craindre la perverse et depravee affection des Frisons et voisins, si on ne les detourne. Le conte Guillaume se peut encores appuyer davantage per matrimonium, largitiones, spes atque pollicitationes. Il est question de l'en empecher et, pour cet effect, seroit bien necessaire de trouver quelque expedient de l'engager par quelqu'offre, afin qu'il ne peut accepter la charge du defunct, et j'estime qu'il n'oseroit repugner a la bienveuillance de S.A., qui lui pourroit offrir les emolumens atque dignitatis imaginem, le declarant son lieutenant et l'attirant par autre cordelle d'alliance et de courtoisie, dont S.A. se peut prevaloir a l'occasion selon sa prudhommie. Au reste il sera plus que necessaire de se servir de M. Harsolte ou de quelque affide en ces provinces et, si S.A. n'en a point, il faut y envoyer quelqu'un qui face l'office, comme en passant, sans monstrer qu'il y aye dessein, ordre ou commandement. En Frise on peut gaigner le parti d'AlvaGa naar voetnoot5) par la faction de l'autre et vice versa. On pourra fort bien denoter les inconveniens des milices separees; un Harsolte qui est entendu au militair scaura fort bien deduire les maux passez et ceux qui sont a craindre a l'advenir par la proximite des troupes imperiales en la Westphalie, et la mauvaise intelligence avec le Roy de Dennemarc, qui est un affaire a mon jugement de tres grande consequence, et lequel on neglige ou mesprise trop. Il est le plus redoutable ennemi que ce pays aye a craindre apres le Roy d'Espaigne, mais on ne l'a pas estime tel ..... Considerez les revolutions a craindre en cas de mort qui pourroit arriver a S.A. Si le conte Guillaume succedast, qu'il pourroit usurper sur le jeune Prince durant sa minorite et susciter d'autres troubles aux occasions par la substitution dans la Principaute d'Orange. J'espere que Dieu conservera S.A. et le jeune Prince longues annees, mais il n'y a pas chose qui importe plus a S.A. que de surmonter les difficultes de ceste succession a la charge du defunct, pour le bien de sa maison et l'utilite des autres provinces ..... 18 Julij 1640, Leerdami. |
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