Briefwisseling. Deel 2: 1634-1639
(1913)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend2096. Aan H. GrotiusGa naar voetnoot2). (K.A.)aant.Je viens vous desrober un quart d'heure de ce loisir que vous employez si dignement, mais Madame de Groot en respondra. Il luy pleust me dire en vostre nom, sur l'heure du depart de S.A. de la HayeGa naar voetnoot3), qu'ayant ouy parler de quelque froideur, survenue entre M. de Saumaise et moy, vous desiriez que cela fust accommodé, et qu'apres avoir rencontré assez de malvueillance icy, il se conservast les amiz qu'il y a de reste. Voyci donc des fueillets, Monsieur, qui pour ma descharge vous apprendront comme je n'ay jamais songé à faire desplaisir à M. de Saumaise, et que quand mesme j'ay apperceu, qu'il s'estoit laissé comporter à m'en faire publiquement sans subject, dans une preface invective contre M. Heinsius, je ne m'en suis faict que plaindre à M. Rivet son amy, qui en desadvouant son procedé en mon endroict, comme a faict tout le monde, en receut pourtant cette lettre, que je me suis trouvé obligé de commenter du mieux qu'il m'a esté possible, ne craignant point de lever le bouclier contre un adversaire si puissant et en sa langue - que je n'ay jamais ouy parler en France - parce qu'à mon advis la verité me secondoit. Vous en jugerez, s'il vous plaist, et me ferez faveur particuliere de me dire, s'il vous semble que, tout serviteur que je suis de ce grand personage, en une douzaine de tres-mauvais vers, mais tres-innocens, j'ay merité le traictement qu'il me faict dans ceste estrange preface, et si je m'en defens hors de propos. Le poeme en question se trouve au livre de M. Heinsius sur le Nouveau TestamentGa naar voetnoot4), la preface devant celuy de M. Saumaise De modo usururumGa naar voetnoot5). Pour toute la matiere, Monsieur, je n'implore que vostre justice, mais pour toute la façon j'ay besoin de vostre faveur. Coulez en les defaults aveq ce qui est deu de connivence à une plume qui n'est plus de l'escole, et qui veritablement a perdu l'habitude de se parer dans la presse des occupations publiquesGa naar voetnoot6). Je veux dire, que de cheval de manege je suis devenu courreur, et n'entens plus qu'à depescher et gaigner païs. Dieu vous comble de felicitez aussi infinies que le sont voz merites. Je l'en prie du coeur et demeure ....Ga naar voetnoot7). |
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