Briefwisseling. Deel 1: 1608-1634
(1911)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend328. J. JuniusGa naar voetnoot3). (A.B.)A la mienne volonté que mon corps se trouva doüé de la mesme liberté que mon esprit, je ne me servirois de ces outilz chetifs, telz que la plume et papier, ains dextram jungerem dextrae et me donnerois l'honneur de vous veoir bien souvent et communiquer ce dont la plume n'est pas capable, tout ainsy que pour le present mes occupations m'obligent a vous escripre en 2 motz choses pour l'amour desquelles la bouche vous deut fournir mille, notamment de mon silence, dont j'ay usé sur vostre premiere, qu'a l'instance de Madame la Tremouïlle m'avez faicteGa naar voetnoot4), non certes par oubliance de mon debvoir, ains par le bon plaisir de Monseigneur nostre maistre, qui nous doibt servir d'excuse plus que vallable. Et pour ce qui regarde les passeportz pour | |
[pagina 207]
| |
les contes de Megen et Bassigny, Son Ex. ne les refusera point, a ce que j'ay peu comprendre, pourveu que preallablement on luy envoye les noms de tous ceux qui les doibvent accompagner ou suivre, avec expression des endroicts et contrées ou ils desirent s'exercer a la chasse, n'estant que tres dangereux pour l'estat d'y admettre les uns et les autres indifferemment. De me venir assaillir a l'impourveüe en l'esprit de vostre fiebvre, c'est de vostre courage qu'il faudroit attendre un tel assault. Mais, croyez m'en, la partie est ordinairement mal faicte, quand on se joüe a ses maistres; la fiebvre vous commende et je vous prie de ne vous exposer a quelque hazard des elemens sans necessité urgente, ains mesnager vostre personne pour des occasions meilleures, car tandis que Dieu me fait la grace de joüir de ma santé, vous pourrez librement joüir du loisir pour recouvrir la vostre, laquelle je prie le bon Dieu vous rendre a sa gloire et vostre salut. Monseig.r le Conte Ernest, ayant parachevé la demolition de Lagen et OldenseelGa naar voetnoot1), a commencé hier matin a marcher pardeça, avec qui Son Ex., ayant deliberé sur ce qui se doibt entreprendre pour le service du pays, fait estat - vobis dixerim - de descendre. Cependant demeure ..... Du camp prez d'Ysselburg, ce 28 d'Augst 1626. |
|