Briefwisseling. Deel 1: 1608-1634
(1911)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend196. Maurits Huygens. (A.B.)Par l'occasion du S.r Killigrew qui me vient dire qu'il s'en va demain, je vous escris ce mot, et mon pere me commande de vous dire qu'il attend en toutte impatience vostre retour; qu'il vous eust escrit, s'il eust eu de quoy. Il se porte fort bien, grace a Dieu, ce que je vous dis, afin que ne soupçonniés le contraire par ce que j'escris de sa part. Il va tous les jours au Conseil. On parle derecheff, et toutes les apparences et apprestes qu'on faict nous asseurent d'une iterative expedition, a laquelle Son Ex.ce s'en va en personne, sans qu'homme du monde sçache quo tendat. Le Comte de Mansfeldt [qui] est avecq ses trouppes au pays du Comte d'Oostfrise, et s'est emparé du chasteau d'Aurich et d'autres places, demande au Comte une grande somme de rycxdaelers par emprunt. Il crie qu'on l'entend jusqu'icy, et demande a nous qu'on le desface de ceste hoste; on luy respond qu'on ne sçauroit, qu'il n'est plus a nous, ny en nostre service, et qu'on ne peult s'en mesler. Et luy mesme, Mansfeldt, pour toute excuse et raison, [dit] qu'il fault qu'il soit quelque part, et qu'il se pourvoye d'un lieu ou il soit buyten schotsGa naar voetnoot7) de ses enemis, | |
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qui sans doute ne tarderont guere a l'y aller trouver, au moins le divertir, s'ils peuvent. - Dedel est au bout de ses affaires et va se marier. On a requis mon pere d'assister aux finançailles - t sluyten - et il ne sçauroit s'en excuser; le jour n'est point encore nommé, mais il ne peult guere tarder; si doncq vous en voulés estre, veni, et je le vouldrois de tout mon coeur. En tout cas pourvoyés vous de bas; encore pour conseiller qu'il est, a il eu de la bruillerie assés, et assés esté lanterné au dela de sa patience, et par les suffrages de tels qui y ont le moins a dire, comme d'une mere grand' un beaufils est traicté assés indignement. Pour tout cela suis je bien asseuré qu'on est aise de l'avoir. Derechef sçay je bien que vous estes en peine de moy; ne le soyés pas, et remettons la partie jusques a vostre presence, ou a ces nopces. Quelle haste avons nous tant? Si de l'autre costé on a si peu, le temps nous enseignera. - Je vous recommande a Dieu, qui vous veuille garder et ramener dans peu. D'un habit d'hyver ne vous souciés point tant; je n'en ay point non plus et ne suis point d'avis d'en faire. Cela est anglois, mais si tost que vous serés icy, en datter t blauw aff syn sal, vous vous en repentirés. Touttefois faictes a vostre mode. Adieu. Pour Killigrew je m'estois enquis touchant la place de gentilhommeGa naar voetnoot1), et je luy ay dict qu'il n'y en avoit point de vacante. N'attendez plus a aucune responce de ce rude peuple d'Amsterdam, et vous ne ferés que sagement de ne vous donner plus si bon marché. Il[s] ne le meritent pas, et l'on[t] bien suffisamment faict paroistre, nous estants la dernierement. Il ne vault pas la peine d'enbrouiller le papier; a vostre retour vous en aurés des histoires. Adieu. 28o 9ber (Nov.)Ga naar voetnoot2) Groet de Heeren van Sommelsdyck, BrouartGa naar voetnoot3), de BeauvaisGa naar voetnoot4) en CalandriniGa naar voetnoot5). |
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