Briefwisseling. Deel 1: 1608-1634

197. Vader. (L.B.)

Bruer, je languy de desir de vous revoir retourné en santé. J'apprehende de lire a chasque fois voz lettres tant desirees, m'imaginant qu'elles contiennent des dilays et tergiversations cavilleuses et ennuyeuses, lesquelles certes moy, non ego ferrem calidus iuventa Consule Planco⁶⁾, comme dict celuy la, en quoy je doibz tant plus louer la prudente patience de vostre principal, qui est bien chose grandement imitable pour vous. Et encores dictes vous qu'a peine le Janvier vous ramenera. Patience, pourveu que ce puisse estre le Janvier. Je me porte bien, voires si bien que jamais, graces a Dieu. J'apperçoy que ce mal n'est plus si ardant, ny durable que du passé, et me prometz que je n'en seray tant bourellé que comme je soulay, mais je m'en remetz a la disposition divine. Bruer, faictes vous des habillements tels que vous jugez vous estre necessaires et convenables; ne vous donnez point de la peine de nostre liquidation, nous la pourrons vuyder aisement. Je suis botté et esperonné pour

6) Hor., Carm., III, 14, vs. 27.

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aller demain a Amsterdam a ayder a conclure ce mariage du conseiller d'Edel. Pleust a Dieu que quelque jour je puisse faire tant et si advantegeusement pour vous aultres. Adieu, adieu, Bruer, adieu. A la Haye, ce 12 Decembre 1622.