Briefwisseling. Deel 1: 1608-1634
(1911)–Constantijn Huygens– Auteursrecht onbekend
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172. Maurits HuygensGa naar voetnoot1).Devant que recevoir celle cy peult estre aurés vous desja entendu l'assault de l'ennemy sur Bergues, d'où il a esté bravement repoussé avecq perte de quelques 600 de son costé, et 100 du nostre; le colonnel HenderssonGa naar voetnoot2) y a esté tiré au travers de la cuisse, l'os cassé, et point encore hors de danger - il est porté à son logis icy à la Haye - KilgrevGa naar voetnoot3) aussy blessé et s'est porté tres bien, un capitaine Everardt et un lieutenant mort. Il y a desja plus d'un mois qu'ils y sont devant, si n'ont ils encore gaigné un pied d'avantage sur la ville, ou sur les ouvrages. La garnison commençoit à s'affoiblir et se lasser à force, tant de travailler que de combattre, sed provisum est, et y a on envoyé encore quelques 2000 hommes. Desormais LiertgeGa naar voetnoot4) y est aussy dedans; il a eu sa patente de nous. - Aujourd'huy il vient des lettres du camp de son Excellence, qu'il a des nouvelles que le comte de Mansveldt auroit tué 5000 paysans de ceux qu'aux quartiers de Lutsenburgh on avoit faict s'armer à sa resistance ..... Il y a bien 2 jours que j'ay commencé d'escrire celle cy. Entretemps le povre colonnel Hendersson est mort cette nuict entre le 23 et 24e de ce mois, entre Mercredy et Jeudy. Pour cavalier il a monstré d'avoir merité une meilleure fortune, et laisse une veufve et enfans bien affligés. Et magnum in hoc rerum statu sui desiderium. Les dernieres nouvelles de Bergues sont du 21e de ce mois, et voycy ce qu'elles contienent par forme d'extract, pour autant qu'il vous est necessaire de scavoir, et permis à moy de vous en dire. Desen nacht voorleden is de vijandt aen onse halve mane - c'est celle là mesme que dorenavant ils ont attaqué, ou le colonnel Hendersson eust son malheur - weder doende geweest te aprocheren. Hebben weder, spiesse tegen spiesse, malcanderen [ge]houden staende, soo datter eenighe van onse sijde gebroken sijn, en oick eenighe musquetten. De vijandt was doende omme de halve mane te vullen met rijs, onderwijlen wij sterck met granaten wierpen, waerdoor sij groote schade leden, ende riepen met geweldt: draegh aff, draegh aff. Ende dese schermutseringhe heeft geduert van s'avondts ten X uren tot s'morgens ten 4 uren. Wij hebben in dese schermutseringe becomen ontrent 15 van onse dooden en eenighe gequetste, waeronder is capitein LovelaceGa naar voetnoot5) en capitein CaddelGa naar voetnoot6); de vendrigh Dexter - c'est le fils de R. Dexter, grand-ingenieurGa naar voetnoot7), et cestuycy brave soldat - is doot gebleven. Van desen morgen heeft de vijandt met halve cartouwen deur de huysen van de stadt en de kercke beginnen te schieten, twelck hij te voren niet gedaen en heeft. Dan heeft alleene te voren somwijlen met een cleyn falconetgen geschoten. Depuis on a entendu que du costé de l'ennemy il en seroit demeuré quelque 3 à 400, et gens de marque parmy. Passé quelques jours on dit estre arrivé à Anvers huictante chariots chargés de blessés; c'est un siége qui leur coustera terriblement de peine, de chair et d'argent, | |
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et dont, rien aydant, ils ne gaigneront rien, comme jusqu'encore à ceste heure ils n'ont gaigné un pied tant seulement. Ce qui me donne du courage, c'est que je voy son Excell. ne remuer point un pied pour secourir la ville; je croy qu'il n'est pas trop marry de veoir son puissant ennemy perdre son temps et ses plus grandes forces en lieu où il nous peult faire le moins de mal. Cependant - si credere fas est - Mansfeld descend suivy, toutefois de loing, de Don de Cordua, qu'on dict que le furst Christian auroit battu; je ne l'ose esperer ..... Achevé d'escrire le 24 d'AoustGa naar voetnoot1). |
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