Eerste bouck van beschryfvinghe van alle gheschiedenesse (1562-1572)

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XXI
Verslag van de stads- en kasselrijafgevaardigden over hun onderhoud te Antwerpen met Margareta van Parma om een vermindering van de garnizoensbezetting te bekomen⁽²²⁾.
2-4 juli 1567

A Madame

Remonstrant supplians de toute deue révérence les advoé, eschevins et conseil de la ville d'Ypre, ensamble les bailliz et eschevins de la chastellenie dudict Ypre, comme ilz, remonstrans, ont enduré et supporté l'espace de neuf mois ou plus deux enseignes de piétons estans constituez de garnison pour la garde de ladicte ville et pays à l'environ pour les troubles passés, sans que depuis aulcune esmotion, trouble ou altération de la part desdictes remonstrans y soit avenue audict quartier combien que les manans et habitans tant en ladicte ville que chastellenie, ayant esté par plusieurs fois par ladicte garnison oultrages et foullez, ce considéré et signaniment que l'on voit les troubles notoirement estre appaisez et le tout estre réduict à l'obéyssance de Sa Majesté, actendu aussy la plus part des malveuillans ayans esté cause desdicts troubles estre fugitifs et retirez hors du pays, plaise à Vostre Alteze sublever ladicte ville et chastellenie de l'une compaignie desdicts gens de piedtz, confians lesdicts remonstrans avecques la correspondence des bienveuillans que ladicte ville se tiendra avecques l'une seule compaignie préservée et asseurée. Sy fera Vostre Alteze bien.

Le II^e du mois de juillet 1567, l'effect de ceste requeste a esté en la ville d'Anvers remonstré par le pensionnaire Kyndt au prince de Gavre, conte d'Egmondt, gouverneur, etc., en présence du seigneur de Beaurouver, advoé de la ville d'Ypre, seigneur Pierre Immeloot, seigneur de Legere, premier eschevin et maistre François Renger, greffier de la chastellenie dudict Ypre; sur laquelle remonstrance ledict seigneur gouverneur déclairoyt combien que il ne désira aultre occasion que de supporter ladicte ville et chastellenie fusse entièrement de toute la garnison; néantmoingz qu'il ne trouve moyen de accomoder à ce lesdicts d'Ypre, ne fust par ordonnance de Son Alteze et que à celle fin, il trouve bon de adresser à icelle; suyvant ce lesdicts députez se sont trouvez vers Son Alteze et ont présenté un mesme jour icelle requeste et recommandé le contenu, ensamble l'expédition d'ycelle.

Sur le mesme jour, lesdicts députez se sont, l'après-dîner, derechief addresser à Son Excellence, le advertissant de la présentation, faicte à Son Alteze de la susdicte requeste luy commandant ycelle, allant vers Madame au Conseil d'Estat, sur quoy Son Excellence disoit que il y avoit bonne apparence et espoir de sublever ladicte ville de l'une compaigne, mais que à eest effect estoit requis d'avoir furnissement de quelque somme

(22) RIJKSARCHIEF BRUGGE, zelfde fonds, nr. 29.

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de deniers pour leur payement de soldées avant les faire partir ou licencier, sur quoy lesdicts députez respondirent n'avoir sur ce, à scavoir de quelque advanchement de denyers aulcune cherge.

Le jour ensuivant, à scavoir le III dudict mois, lesdicts députez se sont adressez audict seigneur gouverneur pour entendre si sur leur requeste estoit prinse aulcune résolucion; sur quoy, Son Excellence respondit que non et que Madame n'avoit encoires sur ce avisée, combien que il ne doubtoyt, ny faisoit difficulté de sublever ladicte ville de l'une compaignie, mais que il estoit besoing de payement devant le licentiement ou partement d'icelle compaignie. Et, en oultre, que y restoit une aultre difficulté, à scavoir que sy la moindre altération, esmotion, trouble, nouvellité ou presches se recommenchoient audict quartier, que ilz s'en resentiroyent pis et plus griefvement que paravant et au lieu de ung enseigne, qu'il en auroient quatre au quartier où la nouvellité se remenceroit, voire viendroit à doubter estrangiers, non naturelz, de sorte que ilz se retrouveroyent destruiz et ruynez plus que le passé. Par quoy, Son. Excellence déclairra bien expressément qu'il en chergera à respondre du tout ce que en pourroyt avenir les magistratz et qu'ils auroient bien à pondérer et pourpenser, ce qu'ilz requiront. Finablement, que seroit expédient que lesdicts requerrans auroyent à envoyer quelque concept par lequel, si avant que quelque nouvellité, comme du passé survint, ilz se auroient à conduyre ou à y obvier, en tenant la bonne respondence à ce deue et requise en cas de besoing. Et comme lesdicts députez, prenants congié pour partir et fairre rapport à leurs collèges à Son Excellence, partant aussy le mesme jour d'Anvers vers Bruxelles. Son Excellence disoit que il seroit de retour contre la veue des députez des quatre membres et que alors ceulx qui seroyent députez de la part de ceulx d'Ypre pourroyent parachever de poursuivre ce que dessus et que Son Excellence presteroit à ce toute faveur requise, dont lesdits députez ont remerchié Son Excellence.

Le IIII^e dudict mois, la copie de ceste requeste et escript a esté donné ès mains de seigneur Fransois de Schildere, eschevin, et maistre Charles Utendaele, députez de la ville d'Ypre, affin qu'ilz eussent à parachever de poursuyvre le contenu de la dessusdicte requeste, allans en court.