dramatique sur tout son ouvrage. Plusieurs épisodes pleins d'élévation et de sensbilité, l'embellissent et rompent l'uniformité qui règne ordinairement dans un poème sans action. Personne n'a lu sans une profonde émotion le récit de la mort héroïque de Byling, et les malheurs d'Egéron et d'Adéka.
Ceux qui chercheront à disséquer mon ouvrage avec le scalpel d'une critique sévère, y pourront trouver des passages où je m'écarte un peu de l'original; mais je supplie ces aristarques de se rappeler, dans leurs comparaisons, que je n'ai pas la prétention de donner mon travail comme une traduction littérale, et d'avoir la bonne foi de convenir qu'il est souvent impossible de suivre Helmers fidèlement. Un traducteur, qui s'est imposé la tâche de faire connaître le génie d'un écrivain, doit s'occuper surtout du fond des idées, s'il veut approcher de l'effet que produit l'original. Quoiqu'il en soit, je recevrai toujours avec un véritable plaisir les conseils et les observations des amis de l'art que je cultive, persuadé que leurs critiques auront pour but de m'éclairer sur les défauts de mon ouvrage.