Primevères(1834)–André van Hasselt– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 335] [p. 335] A Béranger. Aus dem tiefsten meiner Seele Biet' ich dir den Gruss des Liedes. Körner. La France veille sur ta gloire, Ton laurier grandira toujours; Les temps garderont la mémoire De tes vers et de tes amours. A tes genoux la haine expire; On n'oserait plus t'outrager. - Encore une chanson, ma lyre, Une chanson pour Béranger. Sous le joug des méchans flétrie Mais belle encore en ses douleurs, Au lit de mort de ta patrie, Noble fils, tu semas des fleurs. [pagina 336] [p. 336] Les méchans, tu sus les maudire; La France, tu sus la venger. - Encore une chanson, ma lyre, Une chanson pour Béranger. Fidèles au grand Capitaine, Lorsque d'infortunés proscrits, Jetés sur la rive lointaine, Déplorent des climats chéris, Pour leur rendre un joyeux sourire, Tu les cherches, oiseau léger. - Encore une chanson, ma lyre, Une chanson pour Béranger. Pour les consoler de leur gloire, Aux vieux guerriers ta Muse en pleurs Va racontant la longue histoire De leurs combats, de leurs malheurs; Et, de leurs palmes qu'il admire, Elle rend jaloux l'étranger. - Encore une chanson, ma lyre, Une chanson pour Béranger. Au pauvre, comme la prière, Apportant la joie et l'espoir, Près du foyer de la chaumière, Tes refrains abrègent le soir; A ta voix l'esclave soupire, Et l'oppresseur craint un danger. - Encore une chanson, ma lyre, Une chanson pour Béranger. [pagina 337] [p. 337] O! que de fois, dans ma retraite, Rêvant tes folâtres amours, Le souvenir de ta Lisette Me fait envier tes beaux jours! Pourtant à celle qui m'inspire J'ai promis de ne point changer. - Encore une chanson, ma lyre, Une chanson pour Béranger. Mais déjà la haine s'écrie: ‘Nous flétrirons ce beau laurier!’ Douces Muses de sa patrie, Prêtez secours au chansonnier. Contre Champanhet en délire Hâtez-vous de le protéger! - Encore une chanson, ma lyre, Une chanson pour Béranger. Novembre 1828. Vorige Volgende