Primevères(1834)–André van Hasselt– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 227] [p. 227] A une jeune Fille rêveuse. Da sass sie nun manche Stunde, und sang zu ihrer Laute, bis ihre Stimme in Thränen erstarb. Thérèse Huber. O! pourquoi, jeune fille, à la fenêtre, assise, Votre guitare en main, De vos chants par des pleurs découper chaque incise, Et mêler vos soupirs à la nuit indécise Qu'embaume le jasmin? Pleurez-vous quelque nue errante dans l'espace, Ou quelque étoile d'or, Une étoile égarée en sa route et qui passe, Se voilant comme l'oeil d'un enfant qui trépasse Et qu'un Génie endort? Ou vos roses des feux du jour exténuées, Roses d'une saison, Qui s'effeuillent au vent mollement remuées; Ou ces beaux rochers bleus dont les vagues nuées Rampent à l'horizon? [pagina 228] [p. 228] Voulez-vous, pour sortir de la ville fumeuse, Les ailes d'un oiseau, Ou l'esquif enchanté qui, dans la nuit brumeuse, Avec ses rames d'or navigue sur la Meuse, Léger comme un roseau? - Ou l'Amour vous a-t-il, en un baiser de flamme, Dit de ces mots si doux, De ces mots qui nous font un ange d'une femme? Son doigt vous grava-t-il un nom de feu dans l'ame? Jeune fille, aimez-vous? Juin 1830. Vorige Volgende