Primevères(1834)–André van Hasselt– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 203] [p. 203] A une jeune Femme. With all my soul I love you, dear, I love you, dear, and God alone. Anonyme. La Muse me disait: - ‘Je te garde un laurier, Poète à l'archet d'or, que ta lyre sublime Chante Isaïe en pleurs qui gémit sur Solyme, Ou de Napoléon suive le vol guerrier.’ Puis l'Espérance:- ‘Enfant, dans mes routes fleuries Le bonheur par la main te conduira toujours; Un astre aux blancs rayons éclairera tes jours, L'astre des molles rêveries.’ Et puis la Liberté: - ‘Won règne est arrivé. Josués que Dieu quitte et dont la nuit s'apprête, En vain les rois ont dit à leur soleil: “Arrête!” Leur soleil va s'éteindre, et le mien s'est levé.’ [pagina 204] [p. 204] Tout m'a menti, bonheur, liberté, poésie. L'ombre a voilé le ciel de mes illusions. Le réveil a chassé mes belles visions Et soufflé sur ma fantaisie. C'est bien. Et maintenant que tout m'a dit adieu, Je ne crois plus à rien qu'à vous, ô femme blonde! Qu'aux regards de vos yeux doux et bleus comme l'onde, Je ne crois plus à rien qu'à vous seule et qu'à Dieu. Juillet 1833. Vorige Volgende