Primevères(1834)–André van Hasselt– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 105] [p. 105] Sur un Album. Ein Engel des Lichts, heimathlich in anderer hôherer Welt. E.T. Hoffmann. On se plaît à vous voir ainsi qu'à vous entendre; Car, hélas! vous avez un langage si tendre, L'oeil si doux de bonté. Vous tenez de l'enfant et vous tenez de l'ange, Vous qui ne souillez pas vos pieds blancs dans la fange De notre humanité. Sur votre front qui penche on lit si bien votre ame, Et vos regards sont pleins d'une si chaste flamme, De tant d'enchantement, Qu'entre ses séraphins Dante vous eût choisie; Et vous êtes pour nous toute une poésie, Tout un rêve charmant, [pagina 106] [p. 106] O vous! dont la pensée est comme une onde claire, Lac où le lis se baigne et la tremblante éclaire Qui s'entr'ouvre le soir; Le ciel s'y mire avec tous les yeux des étoiles; Et la blonde Eloa qui sourit sous ses voiles, Au bord aime à s'asseoir; Lac calme et transparent, nul vent au souffle aride Ne le fait bouillonner en écume, et n'en ride Le flot serein et pur; Mille nuages d'or y promènent leur ombre; Et jamais la tempête et jamais la nuit sombre N'en ont terni l'azur. Août 1832. Vorige Volgende