Primevères(1834)–André van Hasselt– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 99] [p. 99] Dix Heures. (Imité de l'Allemand) .....'t is just the hour When pleasure, like the mid-night flower, Begins to bloom for sons of night And maids who love the moon. Th. Moore. Ni colombe qui passe En tournant dans l'espace, Ni galop de cheval Au fond du val; Ni chasseur dans la plaine, Qui lance, hors d'haleine, Par les genévriers Ses lévriers; [pagina 100] [p. 100] Ni faneuse qui chante Le couplet qui l'enchante, Et, sa faucille en main, Suit le chemin. Partout rien que silence. Ni pin qui se balance, Ni bruit dans le flot clair, Ni bruit dans l'air. C'est la nuit morne et pâle. Et la lune d'opale Eu son palais d'argent Va voyageant. Oh! à présent plus d'une, Au sommet de la dune, Fait flotter, en tremblant, Son mouchoir blanc; Plus d'une au loin regarde, En priant Dieu qu'il garde Celui qu'elle aime tant Et qu'elle attend; Et plus d'une qui pleure, Murmure: ‘Voici l'heure Où doit venir son pas Qui ne vient pas.’ - [pagina 101] [p. 101] Et toi, ma fiancée, Quelle douce pensée Remplit, en ce moment, Ton coeur aimant? Quelle image adorée Te demande, éplorée, Te demande un serment, Un mot charmant? Aux soupirs de ta harpe, Où flotte ton écharpe, Quel nom va se mêlant, Plaintif et lent? Demain, demain, ma belle, Tes yeux de colombelle, Tes yeux me diront bien Si c'est le mien. Août 1833. Vorige Volgende