Primevères(1834)–André van Hasselt– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 89] [p. 89] A **** Wie hiess die Fee?... Fragt nicht nach ihr. Göthe. Les uns ont pour trésor la grâce et l'harmonie; Rois par la Muse couronnés, Ils portent sur leurs fronts, de rides sillonnés, Les cicatrices du génie. Les autres, grands et fiers des splendeurs d'une cour, Ont ce qu'on nomme l'opulence, Et du monde, à leur poids, font ployer la balance. - Moi, plus riche, j'ai ton amour. Grâce a toi qui souris à mes jeunes années, Comme le blond printemps aux fleurs, Une aurore imprévue a lui dans mes douleurs, Et je bénis mes destinées. [pagina 90] [p. 90] Sans regretter hier, sans désirer demain, Je suis le courant de la vie; Au seul jour d'aujourd'hui je borne mon envie, Et je vais où va ton chemin. Sans demander quel vent ou quelle onde m'emporte, Avec quel bruit tombent les rois, Je rêve et je me berce aux soupirs de ta voix; - Et le reste, hélas! que m'importe? Août 1830. Vorige Volgende