Primevères(1834)–André van Hasselt– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 81] [p. 81] La Harpe Eolienne. Does the wind touch thee, o harp! or is it some passing ghost? Ossian. Loin de nous, loin de nous, sur la rive étrangère, Egare, belle enfant, ton sourire et te pas; Nous gardons en nos coeurs ta voix fraîche et légère, Et tes chants gracieux que nous n'oublîrons pas. Ils revivent pour nous dans les chants de ta harpe, Sous les acacias, quand les brises des bois La bercent suspendue à sa flottante écharpe Et l'animent avec leurs invisibles doigts; Et que les cordes d'or, vibrant en harmonie, Prolongent le concert ineffable et charmant, Comme si les baisers d'un amoureux génie Ou ses ailes touchaient le magique instrument. [pagina 82] [p. 82] O! nous sommes alors en extase à l'entendre, Et les indifférens se demandent tout bas: ‘Est-ce une ame qui vient, qui vient, rêveuse et tendre, Gémir dans la musique et pleurer iei bas? L'ame d'un jeune enfant qui du pays des fées Arrive parmi nous, invisible à nos yeux, Nommant sa mère avec des plaintes étouffées, Sa mère dont l'amour lui manquait dans les cieux?’ Car ils ne savent pas - lorsque, sous la ramée, Ta harpe en longs accords se réveille parfois - Qu'il s'y mêle l'écho d'une voix bien-aimée, Et que nous nous disons en larmes: ‘C'est sa voix!’ Juillet 1833. Vorige Volgende