Primevères(1834)–André van Hasselt– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 61] [p. 61] Tristesse. Quasi flos. Jon. chap. xiv. v. 2. Hélas! ne laisse pas mourir la pauvre fleur. Le rossignol folâtre autour d'elle, et voltige, Et jone, et ne sait pas que le vent du malheur En a blessé la tige. Ne laisse pas mourir la fleur sans nul secours, Belle enfant qui, chantant ta douce barcarolle, Prenais plaisir à voir le ruisseau, dans son cours, En baigner la corolle. Joyeuse, elle s'ouvrait aux larmes du matin; Et les brises, mêlant leurs plaintes modulées, Rougissaient de baisers ses feuilles de satin, Ses feuilles étoilées. [pagina 62] [p. 62] Et maintenant l'orage en ternit la couleur; Et le printemps n'a plus pour elle ni rosée Ni sylphide aux yeux bleus qui ranime la fleur Sur sa bouche rosée. Toi donc rafraîchis-la de ton souffle embaumé. Feuille à feuille elle tombe en sa verte demeure; Belle enfant, cache-la dans ton sein parfumé, - Qu'elle y revive ou meure! Octobre 1831. Vorige Volgende