Primevères(1834)–André van Hasselt– Auteursrechtvrij Vorige Volgende [pagina 55] [p. 55] Au capitaine V.D.V. Lebst du noch? Wo kamst du her? Steph. Schutze. Ami, voici qu'au bout de vos courses lointaines, Regagnant pour toujours votre seuil bien-aimé, Vous venez rafraîchir à l'eau de nos fontaines Votre front enflammé. Car vous êtes hâlé du soleil de deux mondes. Vous avez d'ici bas appris tous les néans; Comme un soc, votre proue a labouré les ondes De tous les océans. Vous avez parcouru les steppes des Florides; Le Gange vous versa l'or de ses bleus courans, Et l'Afrique vous vit par ses sables torrides Hâter vos pas errans. [pagina 56] [p. 56] Vous avez salué plus d'un autel qui tombe, Et, visitant la cage où mourut le lion, Vu les soldats anglais fouler aux pieds la tombe Du grand Napoléon. Et maintenant, assis au foyer solitaire, Vous cherchez à l'entour vos amis d'autrefois, Et ne les trouvez pas, et regardez la terre Pour écouter leur voix. Qu'elle vous dise tard, ami, la bienvenue! Car le désert est sombre où cheminent leurs pas: Leur sentier noir se tord dans la nuit froide et nue, - Et l'on n'en revient pas. Juin 1830. Vorige Volgende