Couronne de lierre et de lauriers autour de la pierre angulaire de l'église de St.-Martin à Wyck-Maestricht. Looverkrans, gestrengeld om den grondsteen van St.-Martenskerk te Wijk-Maastricht
(1857)–Aug. J.Th.A. Clavareau, J. Duitz, André van Hasselt– Auteursrechtvrij
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Esquisse de la solennité de la pose de la première pierre pour la nouvelle église de Saint-Martin, d'après le Courrier de la Meuse et le Maas- en Roerbode.Le 13 mai, fête de St-Servais, patron de la ville, a eu lieu la pose solennelle de la première pierre de la nouvelle église de St-Martin à Wyck-Maestricht. Cette fête grandiose a dépassé les plus belles espérances. En effet quoi de plus imposant que le spectacle auquel nous avons pu assister? Le Chef du diocèse, entouré d'une cinquantaine d'ecclésiastiques séculiers et réguliers, bénissant le terrain où va s'élever la nouvelle maison du Seigneur, et posant lui-même la pierre angulaire de cet édifice, si vivement désiré par toute la population; la foule immense, assistant avec un religieux recueillement à cette sainte action, qui relie le passé au futur, au milieu des ruines de l'ancien temple et sur les tombeaux de nos ancètres; l'élite de la société, les autorités civiles et militaires, judiciaires et administratives, ajoutant, par leur présence, à la splendeur de la fête; enfin un temps magnifique, qui permettait de ne dévier en rien du programme arrêté! Grâce aux bons soins de M. le doyen et de M. Van den Bergh fils, membre du conseil de fabrique, un autel avait été érigé en quelques heures, sur les restes de l'ancien clocher; cet autel improvisé, orné de la statue de St-Martin, ainsi que du plan en bois de la nouvelle église, faisait le plus bel effet. Au même endroit une grande croix avait été plantée la veille au soir, pour indiquer l'emplacement du maître-autel de la nouvelle église. L'aùtel et la croix, déjà brillamment illuminée pendant la soirée précédente, étaient entourés de jolis arbustes et de fleurs odoriférantes, et derrière ce bocage s'était groupée la musique des Fanfares de la fabrique de MM. Clermont et Chainaye. Un grand nombre d'enfants, parés de leurs plus beaux habits, | |
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se trouvaient au pied de l'autel et dans l'enceinte; ils précédaient le clergé pendant les processions pour la pose de la pierre angulaire et pour la bénédiction des fondements. Nous ne dirons rien de ces cérémonies, si ce n'est qu'elles ont fait sur les personnes présentes une impression profonde, dont il serait difficile de donner une idée à ceux qui n'y ont pas assisté. Tout le monde a pu s'instruire de ce que la religion a d'imposant et d'instructif dans de telles circonstances, grâce au soin qu'on avait pris de publier d'avance une traduction des prières prescrites pour la solennité par le Pontificale RomanumGa naar voetnoot(*). Les cérémonies étant terminées, M. le doyen a lu à haute voix le procès-verbàl. Sur l'estrade au pied de l'autel Mgr. l'évêque, la mître en tête, la crosse en main, le clergé, les membres de la fabrique, ainsi que les autorités civiles et militaires, qui par leur zèle et leur constance ont puissamment contribué â cette grande entreprise, et plusieurs personnes à la protection et à la coopération desquelles on doit tant, ont signé cette pièce, qui formera à jamais une des plus belles pages dans l'histoire de Maestricht. Immédiatement après, ce procès-verbal a été déposé sous la première pierre, avec les pièces de monnaie à l'effigie de Guillaume III, notre Roi bien-aiméGa naar voetnoot(**). Ensuite un fils distingué du Limbourg, le Rév. Père Rykers, de la Congrégation du Très Saint Rédempteur, a prononcé un sermon dans lequel il a dignement soutenu la renommée que son talent oratoire lui a acquise. Des éloges unanimes ont été prodigués au célèbre prédicateur, qui unit si heureusement la noblesse du langage et l'élévation des idées à cette diction simple et naturelle qui le fait descendre au niveau de toutes les intelligences. Cela est tellement vrai que nous pourrions donner ici une analyse complète de ce sermon, si nous ne nous | |
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étions formellement réservé d'en laisser la publication â an recueil intéressant qui va paraître très prochainement pour perpétuer le souvenir de la solennité qui nous occupe. Ce recueil, dont le produit sera employé au profit de la nouvelle église de Saint-Martin, contiendra en outre un choix de poésies brillantes, dues à l'inspiration de plusieurs compatriotes, tels que MM. Mich. Smiets, professeur au collége épiscopal de Ruremonde, Aug. Clavareau, André van Hasselt et autres. Le sermon fini, tout a été disposé pour la messe pontificale, célébrée en plein air, pendant laquelle l'Harmonie Royale, la Section de Chant et d'autres amateurs, au nombre de 80, ont exécuté, sous la direction de M. Fridel, une des belles oeuvres de Newkom. Après la messe Monseigneur l'évèque, accompagné du clergé et des autorités, s'est rendu en cortége à la chapelle auxiliaire, où la section de Chant a fait entendre quelques beaux morceaux. Le Te Deum et le Salvum fac Regem ont clôturé cette solennité religieuse. Aux yeux de l'observateur attentif ce cortége n'offrait pas la partie la moins intéressante de cette solennité, si riche en scènes émouvantes. En effet quel beau, quel touchant spectacle que de voir le Chef vénérable du diocèse, entouré publiquement des autorités civiles et militaires, de le voir s'avancer au milieu des premiers fonctionnaires de la ville et de la province, lui témoignant tous une dèférence qui honorait les uns comme enfants de l'Eglise, les autres comme des hommes réellement tolérants et éclairés! Grâce aux sages précautions prises par la police et la maréchaussée royale, l'ordre n'a pas été troublé un seul instant, malgré l'énorme affluence de personnes de la ville et de la campagne qui se pressaient dans les rues de Wyck. A 3 heures de l'après-midi un dîner de 50 couverts a eu lieu chez M. le curé-doyen de St-Martin, qui avait réuni à sa table toutes les autorités militaires, civiles et ecclésiastiques. La plus franche cordialité n'a cessé de présider à ce festin, pendant | |
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lequel les toasts suivants ont été portés: 1e au Roi, par M. le Doyen; 2e à l'Evêque, par M. Ruys van Beerenbroek; 3e à M. le commissaire du Roi et aux membres de la Députation permanente, par M. Coenegracht, commandant en chef; 4e au bourgmestre et aux membres de la régence, par M. Michiels van Kessenich, président de la commission de la loterie; 5e à la commission de la loterie, par M. le bourgmestre Van Aken; 6e aux membres de la fabrique d'église, par M. Lebens; 7e aux autorités militaires, civiles et administratives, par M. Pyls; 8e aux nombreux bienfaiteurs de l'église, par M. le curé-doyen. Quant aux habitants de Wyck, nous leur devons ce temoignage public, qu'ils ont fait éclater les sentiments de leur allégresse religieuse sans aucune réserve: toutes les maisons étaient ornées et pavoisées comme pour la plus belle fète, et une illumination générale a dignement terminé cette belle journée, dont le souvenir ne s'effacera pas sitôt de leur mémoire. | |
De Maas- en Roerbode.Jongstleden 13 Mei had te Wyk-Maastricht eene ongewone plegtigheid plaats, namelijk het leggen van den Eersten Steen der nieuwe aldaar te bouwen gothische Sint-Martinus-kerk. Bereids op den vooravond van het feest werd een groot kruis opgerigt ter plaatse, waar eerstdaags het autaar der nieuwe kerk zal staan. Dat kruisteeken, 's avonds glansvol omstuwd door schitterende gekleurde lampjes, dat een heerlijk gezigt op den oever der Maas opleverde, werd den volgenden ochtend met welriekende bloempjes en groenende boompjes omschaduwd, en tot een sierlijk veld-altaar ingerigt, waarnaast tevens de beeldtenis van Sint-Martinus en het fraaije houten kerkmodel van den heer Cuypers prijkten: daar moest de pontificale Mis door Mgr. den Bisschop van Roermond gecelebreerd worden. Ten 9 ure voormiddag nam de grootsche plegtigheid | |
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aanvang. Al de burgerlijke en militaire overheden waren tegenwoordig. Omgeven door een stoet van een vijftigtal geestelijken en kloosterlingen, en voorafgegaan door eene niet minder talrijke schare van lief gesmukte engeltjes en bruidjes, begroet door fanfaarmuzijk, zegende de Kerkvoogd den steen en de grondslagen des tempels in. Alsdan werd het op perkament geschreven proces-verbaal door de hooge autoriteiten en beschermers der nieuwe kerk geteekend, en ter vereeuwiging in den grondsteen gezegeld. Een treffend en hartelijk danklied steeg dan ten Hemel op, waarna een geliefkoosd zoon van Limburg, de talentvolle pater Rykers, van de Congregatie des H. Verlossers, eene gelegenheidsrede uitsprak, die aller harten wegsleepte door zijne zalvende tale, en aller aandacht boeide door zijne verhevene denkbeelden. De pontificale Hoogmis, waaronder de zangers der Koninklijke Harmonie en een groot aantal dilettanten en virtuozen een der meesterstukken van Newkom uitvoerden, werd in de opene lucht, bij eene prachtvolle lentezon met onbewolkten hemel door Limburgs Kerkvoogd gecelebreerd. Na dit ongewoon plegtige misoffer begaf de Bisschop zich met den talrijken stoet naar de nabijgelegen hulpkapel, om er het Te Deum aan te heffen, en dank te zeggen voor een feest, dat den grondslag gelegd heeft tot eenen nieuwen tempel voor de Godheid en een nieuw kunstgewrocht op Nederlands bodem. Dien dag waren de huizen der ingezetenen met vlaggen en feestdos versierd, en des avonds had er eene algemeene prachtige illuminatie plaats. |
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