Briefwisseling van Hugo Grotius. Deel 12
(1986)–Hugo de Groot– Auteursrechtelijk beschermd5293. 1641 juli 25. Van C. Marin.Ga naar voetnoot1Monsieur, Nous avons eu icy l'ambassadeur de France, Mon. de Caumartin,Ga naar voetnoot2 receu avec 50 chevaux hors de la ville et passé par la ville au milieu de quelque cent musquaitaires rangées jusques à l'hostellerie, où je l'ay visité, lequel le lendemain m'a rendu la visite et me convié à un festin qu'il fit faire à messieurs du conseil. Il a esté fort curieux à sçavoir le temps quand nostre traitté sera conclu avec la France, dont je luy ay donné une bonne espérance et vous supplie de m'en advertir aussytost qu'il sera conclu.Ga naar voetnoot3 Il a esté resjouy de la victoire de VolfenbutelGa naar voetnoot4 dont vous aurés desjà sceu les particularitez, mais en mesme temps luy vint aussy la triste nouvelle de la desfaite de Mon.r de ChastillonGa naar voetnoot5 auprès de Sedan, qu'on fait bien grande et qui fera lever le siège d'Aire selon l'advis des mieux sensés. Je vous envoye icy le project du traitté entre nous et la France et vous supplie de me le renvoyer corrigé en ce qui en sera osté ou changé pour sçavoir le sommaire d'iceluy au vray, | |
et si je sçavois asseurément que pour le moins sur la fin d'Aoust ou vers le mois de 7bre je recevrois mon change, j'aurois patience d'attendre icy, mais passé ce temps si je ne reçois pas quelque argent, uxoris meae resGa naar voetnoot6 pessum mei causa euntes [sic] ad stipem eam redigam et ipse ignominioso receptu me hinc subducere cogar. Je prie Dieu que cela n'arrive, car ce me seroit plus que la mort, et si vous y pouvez remédier, je vous en seroy éternellement obligé. Ces genscy se lassent de me donner tant d'argent journellement qu'il me faut, voyans que je suis si mal traitté, ut taceam quod cautiores sint facti exemplo residentis Angliae,Ga naar voetnoot7 qui a despencé icy plus qu'il ne peut payer et à nous autres osté tout le crédit. A BadeGa naar voetnoot8 on n'a rien fait pour la neutralité de la Comtée, Mon. de Caumartin n'en ayant voulu rien traitter qu'au préallable don SchavedraGa naar voetnoot9 ne luy en ait monstré son pouvoir, avec une lettre de créance soubscrite du roy d'Espagne, ce que n'ayant peu faire on s'est séparé sans rien faire, mais les Suisses pour poursuivre l'affaires ont intimé dereschef une autre diète pour le 18 d'AoustGa naar voetnoot10 prochain, qui ne produira plus d'effect. Les romanistes se plaignent de ce refus com[m]e signe d'un mespris de la nation, menaçans de rappeller leur gens de la France, à quoy les protestans ne veulent entendre jusques à présent, encor que qu'eux aussy désirent la neutralité de la Bourgogne pour asseurer tant mieux sa patrie. Ce que les Grisons auront conclu dans leur diète,Ga naar voetnoot11 nous le sçaurons bientost et je vous advertiray de tout comme celuy qui fais profession de vivre et mourir, monsieur, le vostre tout à fait acquis
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De Zurig, ce 15 de Juillet l'an 1641.
En Italie on bat encor le chasteau de Ceva ès Langues que le prince Thomas va secourir avec son armée, dont il a desjà une part. | |
Bovenaan de brief schreef Grotius: Rec. 6 Aug. En in dorso: 15 Iulii Marrin 1641; en: 15 Iulii 1641 Marrin. |
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