Briefwisseling van Hugo Grotius. Deel 11
(1981)–Hugo de Groot– Auteursrechtelijk beschermd4834. [1640 september 15]. Van L. Aubéry du MaurierGa naar voetnoot1.Le pape rappelle le cardinal GinettiGa naar voetnoot2 de Cologne disant que les princes ne songent point à la paix et qu'il le renvoyera quand ils seront las de la guerre. Cependant il aura la légation de Ferrare. Les affaires du pape avec cette couronne sont plus embrouillées que jamais depuis qu'un sbirre a esté tué par les gens du mareschal d'EstréeGa naar voetnoot3. | |
Le duc de Ferrandini et Melchior BorgiaGa naar voetnoot4 ont esté appellez en Espagne afin qu'on se serve de leurs galères contre les Catalans déclarez rebelles, leur maître ayant revoqué le pardon qu'il leur avoit donné pour n'en avoir pas bien usé. Et ayant pris résolution de venir à Saracouse, capitale d'Arragon, pour venir plus aysément à bout de cette révolte, les Catalans ont envoyé plusieurs fois vers M.r d'EspenanGa naar voetnoot5, gouverneur de Leucate, pour traitter avec luy, dont ayant donné advis en court le Plessis BesançonGa naar voetnoot6 luy a esté dépesché avec ample pouvoir de traitter avec ces peuples. Lettres de Narbonne du 7me Sept. portent que le traitté a esté conclud, qu'on promet de leur donner six mille mousquets et quatre mille picques en payant, qu'en cas de besoin on les secourera de huit mille hommes, lesquels ils payeront aussy, et qu'on leur donnera du bled en le payant pareillement, pour ce qu'autrement venant par hazard à s'accorder avec le roy d'Espagne ce seroit fournir nos ennemis d'armes et de vivres. M.r de CastellanGa naar voetnoot7, mareschal de camp, a renforcé nostre armée de Piedmont de 3000 m. hommes de pied et de 400 cens chevaux; il arriva comme on m'escrit le 5me Sept. avec les régimens de la couronne, des vaisseaux, des galères et de Provence pour l'infanterie et les compagnies de gendarmes des comtes d'Alais et de CarcasGa naar voetnoot8 avec trois compagnies de S.t SimonGa naar voetnoot9 pour la cavallerie, renfort sur l'arrière-sayson considérable pour remplacer la défectuosité de nos trouppes malades. Nos gens n'ont jamais tant espéré de prendre Turin qu'ils font à présent. M.r de la Motte Oudancourt est réconcilié avec son généralGa naar voetnoot10; les ennemis d'autre costé ne perdent point courage, ceux de dedans, qui se vantent d'avoir encor des vivres, espèrent que la longueur du siège nous fera perdre patience et dissipera nostre armée et ceux de dehors font ce qu'ils peuvent pour le secourir. L'invention des bombes réussit admirablement. De soixante capables de 20 livres de poudre chacune il ne s'en est perdu que trois, le reste ayant esté recuilly par les assiégez. L'ingénieur, qui est médecin, travaille présentement à faire des bombes qui tiendront 50 livres pour secourir les assiégez de farines. On ne parle point encor du retour de son Éminence; cela fait croire que le dessein de Bapaume n'est pas entièrement rompu, néantmoins il est bien tard. Je suis trez humble serviteur de vostre Excellence, je n'ay pui la veoir ceste semayne. Samedy à sept heures. | |
Adres: A son Excellence monsieur l'ambassadeur de Suède. |
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