Briefwisseling van Hugo Grotius. Deel 9
(1973)–Hugo de Groot– Auteursrechtelijk beschermd3683. 1638 juli 21. Van Ch. MariniGa naar voetnoot10.Monsieur, L'espérance que vous me donne par la vostre du 6 du présentGa naar voetnoot11 que monsieur | |
MukelGa naar voetnoot1 fera ce qu'il a promis, réuscit de iour à aultre plus douteuse, car encor qu'il soit porté de bonne volonté pour m'assister, toutes fois si les rentes de cest' anné luy manqueront je seray icy abandonné en un très pitoyable estat. Or vous sçavez que GözGa naar voetnoot2 est entré en Alsace avec toute son armée pour y ruiner le blé à nos garnisons, et encor que la cavallerie de monsieur de VeimarGa naar voetnoot3 luy est donné un gran eschec come vous en auray eu les particularitez, ce néantmoins ie crain que le faix de la guerre tombant de ce costé-là ce fera la ruine de la campagne dont les uns et les autres voudront se servir, de façon qu'il seroit plus que raisonable que monsieur le gran chancellierGa naar voetnoot4 donnast un meilleur ordre pour mon payement, autrement Dieu m'est tesmoin ie seray contraint de licentier mes gens et non sine dedecore partir d'icy en mendiant, estant icy exposé aux moqueries de ceux ausquels ie dois, lesquels me voyant tellement abandonné perdent toute espérance du payement. Certes on devroit mieux considérer l'honneur de la couronne en ce pays où il me faut vivre de l'argent contant. Ie veux néantmoins espérer que monsieur le gran chancelier y pourvoira, sçachant, que le sieur Mukel n'aura moyen de le faire. Vercel s'est rendu contre l'opinion de gens de bien et est à craindre que les Savoyards vel invita PrincipeGa naar voetnoot5 n'abbandonent les François à cause de la mesinteligence qu'il y a parmy eux. Cependant les Espagnols font de continuelles levées parmy les petis cantons pour refraichir leur armées de nouveaux renforts qui leur viennent de tous costés. Nous ne sçavons encor rien du retour des ambassadeurs GrisonsGa naar voetnoot6, d'où dépend tout, et les chefs Grisons estant bien payés ne se soucient guerres des murmures des ministres et de quelques communautés, voyant qu'ils ne peuvent rien faire d'eux mesmes ayant le cousteau à la gorge, que nul ne peut destourner que la France. Dieu veuille avoir pitié d'eux et vous conserver, monsieur, en parfaite santé et prospérité. Vostre serviteur
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De Zurig, ce 11/21 de Juillet 1638.
P.S. Tout à cest'heur on me mande de Basle qu'après la première desfaite le duc Bernard est survenu avec le reste de son armée et ayant choqué Göz luy auroit tué plus de 2m hommes, fait prisonniers autant et gagné tout son bagage et l'artillerie, Nous en attendons plus de particularitez qui nous resiouiront grandement. | |
Boven aan de brief schreef Grotius: Rec. 5 Aug. In dorso: 21Ga naar voetnoot7 Iuly 1638. Marin. |
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