Briefwisseling van Hugo Grotius. Deel 9
(1973)–Hugo de Groot– Auteursrechtelijk beschermd3449. 1638 februari 11. Van Ch. MariniGa naar voetnoot1.Monsieur, Vous faitez fort bien d'addresser vos lettres à monsieur MelianGa naar voetnoot2 qui me les fait tenir prontement, dont la dernière du 16/26 du passéGa naar voetnoot3 m'a esté rendue auiourdhuy, qui véritablement m'a grandement contristé voyant par icelle le mauvais estat de nos affaires qui semble menacer une entière exstirpation de la religion protestante en Allemagne avec une domination espagnole sur la plus gran part d'Europe si Dieu n'y remédie par sa puissanse. Pour la Suède tout le monde craint qu'elle ne traitte à part, se voyant ainsy de tous abandonnez, quoy estant tout le faix de la guerre tomberoit sur la France, et les Suisses protestans ausquels les Austrichiens ne pardonront jamais leur connivance, surtout si monsieur de VeimarGa naar voetnoot4 seroit repoussé du siège de Reinfelden qu'on n'a pas encor prise, craignant pour tant que le gouverneur de BrisachGa naar voetnoot5 qui ressemble sa milice de Suabe au pays de Vortemberg ne la secourre bientost. Tout dépend du pront renforcement de monsieur le duc qui estant deuevement assisté pourra poursuivre ceste diversion au gran soulagement de nos Suédois en Poméranie. Cependant Dieu m'a resiouy parmy mes afflictions d'un héritier de mon exil de 18 ans, et ayant oultre cela la femmeGa naar voetnoot6 fort malade, le mesnage de gran despence vous pouvez juger de mes nécessités et si cela ne resveille monsieur le gran chancelierGa naar voetnoot7 à quelque compassion, il faudra que ie croye m'estre en bien mauvaise grâce en Suède, et en tel cas il seroit raisonable de me donner mon honneste congé et ne me laisser icy périr misérablement parmy tant de deutes que pour maintenir dignement ma charge ie suis contraint de faire en abbanddonant les propres intérests de ma femme en Voltoline. Au reste ie me remet à l'enclose conforme laquelle i'espère, que vous advanceray mes intérests afin qu'on m'assister (!) au moins avec une portion de mon gage si on ne me peut donner satisfaction en tout. Je demeure, monsieur, Vostre serviteur de tout mon coeur,
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De Zurig, ce 1/11 de Febvr. 1638. | |
Adres: M.r Grotius. Boven aan de brief schreef Grotius: Rec. 25 Febr. In dorso: 11 febr. 1638 Marin. en nogmaals: 11 febr. 1638 Marin. |
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