Briefwisseling van Hugo Grotius. Deel 8
(1971)–Hugo de Groot– Auteursrechtelijk beschermd3361. 1637 november 26. Van Ch. MariniGa naar voetnoot4.Monsieur, En suite de ce queGa naar voetnoot5 ie vous ay mandé par mes précédantes vous verrez plus particulièrement par celle de monsieur le gran chancelierGa naar voetnoot6 que ie vous reccomande les affaires de deçà. Les ambassadeurs GrisonsGa naar voetnoot7 ont escrit d'Espagne des grans honneurs qu'on leur a fait en icelle cour avec promesse bien ample de les despêcher bientost avec tout le contentement. Au contraire les Voltolins y doivent estre mal veus et pourtant froidement traittez, plusjours gens de bien par ce soudain changement d'une affection si longtemps continuée envers les Voltolins se doutens d'un artifice Espagnol par lequel on tâche esblouyr les yeux des Grisons pour les tromper tant plus aisément en leur négotiations, les Voltolins se ventans d'avoir asseurance de l'Espagnol qu'ils seront maintenus dans les franchises du traitté de MonsonGa naar voetnoot8. Ce néantmoins ie suis d'opinion que si les Austrichiens ne veulent point précipiter leurs affaires come ont fait les François, on leur donnera toute satisfaction pour avoir le passage des Grisons tousiours à son commandement, encor que ie suis asseuré que les Espagnols y procédéront avec des cautions considérables pour pouvoir rompre quand ils | |
veulent avec les Grisons et empiéter sur leur liberté, laquelle sans la France ils ne sçauroyent jamais défendre estans sans argent, munition, armes et d'autres moyens nécessaires pour maintenir leur estat qui est tout à fait anarchique et sans aucune sorte de bonne police. Ils ont mis en prison un des principaux de ChiavennaGa naar voetnoot1 pour avoir malparlé des Grisons haïs extrêmement tant de ceux de Chiavenne que des Voltolins qui sans espérance d'un appuy asseuré n'oseroyent, s'opposer si hardiment à leurs supérieurs. I'y ioint ce que i'ay receu de ConstantinopleGa naar voetnoot2 d'où nous entendons que l'ambassadeur HagaGa naar voetnoot3 va estre rappellé par messieurs les Estats. Je demeure à jamais, monsieur, Vostre serviteur trés humble
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De Zurig, ce 16/26 de 9bre 1637. | |
Adres: M.r Grotius Amb.r A Paris. Boven aan de brief schreef Grotius: Rec. 16 dec. In dorso schreef Grotius: 26 Nov. 1637 Marini. |
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