Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome VII 1579-1581
(1839)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij* Lettre CMXXXIX.
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Ga naar margenoot+offerant tout son moyen pour leur ayde et secours contre les ennemys de nostre liberté.’ Rés. MSS. d. Et.-G. Mon Cousin, j'ay esté très-aise d'entendre, tant par vostre lettre du iv du passé, que par ce que m'a aussy escript le Sr de Pruneaulx, le soing et peine qu'avez prins à redresser ce qui estoit advenu de désordre en Flandres, par les artifices que l'on y avoit emploié, et comme, par vostre prudence et dextérité, vous y avez (auparavant vostre partement) si bien remis et laissé les affaires qu'il y a apparence n'y pouvoir arriver de longtemps suject qui les puisse remettre aux termes de garbouil où elles estoient entrées, sy ce n'est celluy qu'en pourroient donner les partisans du Prince de Parme, qui, quant ils demeureroient opiniastres, ilsGa naar voetnoot1 sçauroient longuement subsister, sy les Provinces unyes et ausquelles je sçay que vous avez de l'auctorité, demeurent fermes et bandées que elles ont esté par le passé pour la liberté de la patrye. Car il n'y a poinct de doubte que, sy les dites provinces et moy, continuant notre bonne, ferme, et commune intelligence, venons à estraindre avec cela une confiance l'un de l'aultre, telle que la raison veult, pour faire ung un bon fundement, et que les promesses qu'elles m'ont faictes sortent effect, que l'on ayt bientost raison, à l'amyable ou par force, de ceulx qui vouldroient entreprendre d'y résister. A quoy, maintenant que vous avez [remisGa naar voetnoot2] une assemblée de députez bien auctorisezGa naar voetnoot(1) des provinces, et que j'ay cogneu que particulièrement vous estes dis- | |
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Ga naar margenoot+posé plus que jamais à faire prendre une bonne et entière résolution, je vous prie, mon Cousin, le plus instamment et affectueusement que je puis, faire de sorte qu'il s'en ensuive à ceste fois une bonne conclusion, que le païs puisse sortir du dangier apparent en quoy il est, et que j'aye occasion, y estant appelé, selon l'espérance que j'en ay, par vostre moyen, d'y employer le vert et le secq pour le redymer d'oppression et avoir du tout une mesme fortune avecque vous, de laquelle despend l'entier restablissement du repos général, et dont (oultre que la principalle gloire et honneur vous en demeurera) je sentiray le fruict qui en proviendra venir de vous, ainsi que plus particulièrement le Sr de Pruneaulx, mon ambassadeur, vous dira, auquel me remettant et attendant là dessus de vos nouvelles avec une heureuse résolution, je feray fin en priant Dieu etc. VerneuilGa naar voetnoot1, 29 nov. |
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