Archives ou correspondance inédite de la maison d'Orange-Nassau (première série). Tome VI 1577-1579
(1839)–G. Groen van Prinsterer– Auteursrechtvrij
Ga naar voetnoot1† Lettre DCCCXCII.
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Ga naar margenoot+esclaves, et non recognoistre comme bons et loyaulx vassaulx et subjectz de nostre Prince naturel, laquelle Union vous avez tous aussy signée et jurée, comme généralement vous sçavez qu'ont tous les aultres Estatz et villes de ces Pays-Bas, mesmes en particulier toutes personnes signalées; du nombre desquelles, ne vueillant pas tenir le moindre rang, ains aimant plustost perdre tout ce que j'ay en ce monde que l'honneur de mon nom et de ma signature, comme doibvent faire tous coeurs généreux, je suis constraint de vous requérir, en vertu d'icelle Union, ne vouloir souffrir aucunement qu'on traitte aultrement ou pis en vostre ville de Gand les Seigneurs illecq détenuz, dernièrement rattaintz et remis en vos mains, que vous ne désirez que soient recueilliez, non seullement ceulx que sont jà en nostre povoir, ains tous les aultres qu'il plaira à Dieu y faire retomber, de quelque qualité qu'ilz soient; vous asseurant que, sy je puis estre adverty qu'on traitte en vostre dicte ville les susdits Seigneurs aultrement que leur qualité mérite, ou qu'on touche aucunement à leurs personnes, lesquelles jusques ores vous avez sy indignement, inhumainement, et injustement détenuz, contre toute forme de droit et justice, pour l'obligation que je dis cy-dessus avoir en particulier à l'acquit de mon honneur et de la dite Union, j'en feray telle vengeance sur tous les pays et inhabitans de vostre district de Gand, que la mémoire en sera immortelle et remarquable à vous, et à toute vostre postérité; où, au contraire, sçaichant que vous ayez aucune envie d'entendre à la raison, vous m'y trouverez tousjours aussy affectionné et prompt, comme ont tous ceulx qui sont esté envoiez devers moy, tant de la part des Estatz assamblez | |
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Ga naar margenoot+en Anvers, que de ceulx de Flandres, ainsy que leur besoingné en peult faire foy; surquoy me recommandant à tant affectueusement à voz bonnes grâces, et vous ramentevant encores une aultre fois le debvoir et serment que nous avons tous à nostre dicte Union, Messieurs, je prie le Créateur qu'Il vous y vueille bien inspirer, et donner la grâce de penser à la conservation et prospérité de nostre povre patrie. De Menin, le vii de jullet. CeluyGa naar voetnoot1 quy est prest à vous faire service, Emanuel de Lalaing. A Messieurs les Eschevins des deux bancqs, Doyen des Mestiers, Nobles, Notables, et Colonels de la Ville de Gand. |
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